vendredi 24 mai 2013

Rapport Amnesty International: Les droits des migrants bafoués dans le monde



Le rapport 2013 d’Amnesty International sur les droits humains apporte un éclairage sur les réfugiés et les personnes déplacées.
Le rapport 2013 d’Amnesty International sur la situation des droits humains, un bilan pays par pays des violations recensées en 2012 dans 159 États, dépeint à nouveau un tableau sombre. La moitié des nations passées au crible par l’association ont mené des procès iniques l’année dernière, près des trois quarts (70 %) ont torturé leurs citoyens et plus d’un tiers (36 %) détenaient des prisonniers d’opinion. Mais ce qui a le plus frappé les auteurs du rapport est l’accumulation des atteintes aux droits de l’homme contre les populations migrantes.
« Faute d’action internationale dans le domaine des droits humains, le monde est en train de devenir de plus en plus dangereux pour les réfugiés et les migrants », constate Amnesty International. La planète compte 214 millions de migrants dont moins de 2 % sont en situation irrégulière. Selon les chiffres de l’ONU, 26 millions de personnes sont déplacées dans leur propre pays et 15 millions sont réfugiées dans un pays étranger. Syrie, Mali, République démocratique du Congo, Soudan… De nombreux conflits, intervenus l’année dernière, ont chassé des centaines de milliers de personnes loin de chez elles. La prime revient à la Syrie qui totalise près d’un million et demi de réfugiés et quatre millions de personnes déplacées. « Ces millions de personnes ont été obligées de quitter leur foyer à cause de l’incapacité de la communauté internationale à résoudre les conflits et à cause de sa volonté à protéger ses frontières », explique Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France.
Dans les camps, ces personnes sont victimes d’agressions, de violences sexuelles et de discours xénophobes. « Dans le monde entier, on enferme de manière régulière des migrants et des demandeurs d’asile dans des centres de détention, et parfois même dans des conteneurs ou des caisses de métal », déplore Amnesty. « Nous avons les outils, assure Geneviève Garrigos, le problème, c’est le manque de respect des conventions et des hommes. C’est pourquoi, nous tirons ce signal d’alarme. »
(Source Damien Roustel-L'Humanité)

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