Le
Colonel Abdoulaye Oumar Dieng, auteur du livre sur le blanchiment intitulé «La
lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme :
présentation et analyse du dispositif sénégalais», vit une retraite tranquille,
après avoir rendu de loyaux services à l’Etat du Sénégal plus précisément dans
la Douane. Retour sur l’itinéraire d’un soldat de l’économie qui est parti en
croisade contre le blanchiment de l’argent sale.
Né à Saint Louis le 23 Mai 1950, ses parents sont
venus s’installer à Dakar à la Médina. Il y passe son enfance et y grandit.
Ensuite son père qui était contrôleur économique a été affecté à Khombole où le
jeune Abdoulaye fait l’entrée en 6ème. Après le cycle moyen, il part
poursuivre ses études au lycée Blaise Diagne. Puis, le CFPA, section
commerciale en 1972-73. Il s’inscrit immédiatement, après à la Faculté de Droit en 1973. Quatre années
plus tard, il décroche sa maîtrise en Droit en 1977. Pour la petite histoire,
confie le soldat de l’économie à la retraite, il est de la même promotion que
Serigne Diop, actuel médiateur de la république et Kader Sow, ancien directeur
de cabinet de l’ex Président du Sénégal, Me Abdoulaye Wade. Après sa maîtrise,
il passe le concours de l’Enam. Option Douane. Il sort en 1979. Il fera par la
suite, le cursus d’un inspecteur de douane. D’abord vérificateur à Yoff, à
Dakar Port, ensuite il sert dans les services centraux en 1988. Il a été également
chef de subdivision régionale à Diourbel, puis chef de bureau à Kaolack. Il est
revenu à Dakar en 1992 pour être chef des sections d’écritures au Bureau des
douanes de Dakar Nord. Par la suite, il
a été affecté aux enquêtes douanières, puis à la direction générale des
douanes, où il s’est occupé du bureau
des stupéfiants. C’est à cette occasion qu’il a acquis une expérience solide sur la criminalité transnationale. L’ascension
de M. Dieng ne s’arrête. Il sera nommé quelques années plus tard chef de bureau
des poursuites et du recouvrement pendant 5 ans de 2004 à 2008. En 2009, il est devenu directeur régional de
Dakar Port jusqu’en 2010, année à laquelle il est parti à la retraite.
Livre
sur blanchiment ? Quand on demande au colonel Dieng,
d’où lui est venue l’idée sur le blanchiment, il laisse entendre qu’au départ,
il n’y pensait pas. En 2011, il a écrit un livre sur les « la typologie des
infractions douanières et la compétence des agents des douanes ». Les gens
ont beaucoup apprécié ce livre. Il y avait des thèmes dans ce livre qu’il comptait
approfondir dans un nouvel ouvrage. Mais c’est lors d’un séminaire qu’il
animait en Mauritanie, séminaire portant sur une étude comparative entre le contentieux douanier sénégalais et
mauritanien, que l’idée lui a été suggérée d’écrire un livre sur le blanchiment.
Une idée qui a fait tilt dans sa tête. Cela d’autant plus qu’il a été
correspondant du Giaba pendant plusieurs années au niveau de la Douane et
correspondant de la Centif. En plus de cette expérience, il a participé en tant
qu’expert à plusieurs réunions et a fait des stages dans ce domaine. Il a dit
pourquoi pas. En plus c’est un sujet porteur qui accroche. On commencait à en
parler beaucoup au Sénégal.
La
Douane, pur hasard ? A la question de savoir, comment
il, s’est retrouvé dans la Douane, le Colonel à la retraite explique :
« Je voulais faire magistrature, mais j’y ai renoncé parce que tout
simplement au concours d’entrée, on a donné deux sujets, un à caractère
juridique et un à caractère économique. Le sujet à caractère juridique réservé
pour le concours des magistrats portait sur
le droit public alors que moi j’avais fait droit des affaires, tandis
que le sujet à caractère économique était réservé aux autres corps »
dit-il. « Bien que juriste de
formation, j’ai du prendre le sujet à caractère économique qui portait sur le
financement du commerce extérieur, un domaine que je maitrisais, en ma qualité
de secrétaire d’administration à vocation commerciale, ayant travaillé pendant
4 ans à la Division « Négociations commerciales » de la Direction du
Commerce Extérieur. Classé 11ème au concours d’entrée et les options
se faisant en fonction du classement, il a fini par opter pour la Douane. Qui
lui a réussi : « J’ai opté pour la Douane et je ne l’ai pas
regretté ».
Élève
en Islam. Marié et père de cinq enfants, M. Dieng met à
profit sa retraite pour rattraper ses connaissances sur la pratique de la
religion musulmane : « Quand j’étais jeune, je n’ai pas eu le temps d’approfondir
mes connaissances en l’Islam. Aujourd’hui je passe mon temps à apprendre le
Coran. Je rattrape le temps perdu. Parce que j’ai beaucoup de lacune dans ce domaine.
Je suis devenu un élève en Islam » avoue-t-il Tout en rendant grâce à Dieu.
Amateur de télé et sport, plus précisément
le basket, le Colonel Dieng pour
la petite histoire, avait été le dirigeant de l’Asc Bopp dans les années
80. A ce titre, il était chaque samedi au stadium Marius Ndiaye. C’est
seulement quand il a été affecté à Diourbel qu’il a cessé d’aller au stade.
Côté gout musical, le colonel Dieng a dans sa jeunesse beaucoup aimé les « Beatles ».
D’ailleurs, confie-t-il «On m’appelait Ringo Star ». Il a également
beaucoup aimé aussi Bob Marley comme tous les jeunes de cette époque. Sans
fausse modestie, soutient M. Dieng, « je peux dire que je suis l’un des
premiers sénégalais à découvrir Bob Marley en 1975. Je suis parti en stage en
Belgique en 1975. J’ai amené un Cd de Bob « No woman no cry ». Il
aimait à l’époque se rappelle-t-il encore, aller au « Sahel » avec son
disc pour permettre au Dj de le mettre. Aujourd’hui depuis sa belle villa
nichée sur les hauteurs de la Patte d’Oie, l’auteur du livre sur le
blanchiment, est nostalgique de son enfance à Khombole. «Je garde de bons
souvenirs de mes amis d’enfance de Khombole. Les soirées dansantes, les match
de Navétane ». Durant sa riche carrière de soldat du feu, il y a deux
directeurs généraux de la Douane qui ont marqué l’homme. L’un c’est Moustapha
Tall, l’autre c’est Matar Cissé. Malheureusement, semble-t-il regretté,
« je n’ai travaillé avec ce dernier que pendant huit mois. Il est nommé en
Novembre 2009, moi je suis parti à la retraite en août 2010 » avec tous
les honneurs. Bonne retraite mon Colonel.
HAROUNA
FALL
Salut je voudra savoir le nombre se page du live svp
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