Attika
parle de militaires sud-africains, la presse d’éléments d’une compagnie sud
africaine
Une confusion
totale règne sur la nationalité des 12 démineurs arrêtés par vendredi dernier
dans la zone de Kaylou (Nyassia) par des éléments supposés appartenir au
Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Attika (la branche
armée de la rébellion casamançaise) revendique dans son site basé en Allemagne de
l’arrestation de 12 militaires sud-africains, alors qu’au Sénégal les
informations font état de l’enlèvement de 12 éléments (des agents locaux formés
sur place en opération de déminage) d’une société de déminage sud africaine.
Selon certains sites sénégalais qui citent les
correspondants basés à Ziguinchor des différentes rédactions nationales, il s’agit
de douze démineurs dont trois femmes, tous des éléments d’une
compagnie sud africaine spécialiste du déminage. Le correspondant de la TFM
(télévision privée sénégalaise) dans la zone, selon le site d’informations sénégalaises
Pressafrik, n’apporte pas d’autres précisions sur la nationalité des personnes
enlevées. Il explique simplement que cela s’est passé depuis vendredi dans la
zone de Kaylou, communauté rurale de Nyassia, département de Ziguinchor et
depuis l’armée est sur les traces des auteurs de cet enlèvement, des éléments
supposés appartenir au MFDC. Citant des sources, le correspondant de la Tfm,
indique les personnes enlevées sont
amenées vers Kassalol, base du chef de guerre César Atoute Badiate dont le camp
disait récemment que les démineurs ont atteint la ligne rouge et n’ont pas le
droit d’intervenir sur leur base.
Par contre dans le site du Mfdc basé
en Allemagne que nous avons parcouru, le correspondant local du journal du Mfdc
parle de « douze
militaires sud-africains dont trois femmes soldats, tous spécialistes du
renseignement, ont été arrêtés depuis le vendredi 3 mai 2013, près de Kaylou
(Nyassia) dans une zone contrôlée par Attika, les forces combattantes du
Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) ».
Selon les informations reçues au bureau local du Journal du Mfdc,
les militaires sud-africains armés, couverts par la firme de déminage Mechem,
étaient en mission de reconnaissance pour aider l’armée sénégalaise dans sa
lutte contre Attika.
« Après les forces marocaines de 2006 à 2010, les sud-africains
sont vus ici comme des mercenaires et le déminage est chaque fois utilisé comme
moyen de subterfuge » commente Alphonse Toupane , membre du MFDC.
Selon le journal du Mfdc, ses sources soulignent que les
militaires sud-africains, conseillés notamment par le Centre national d’action
antimines au Sénégal (CNAMS), ont traversé les champs de mines en direction
d’un cantonnement des combattants. Ils avaient des plans d’action militaires,
des appareils d’enregistrement et de photographie.
Pourtant, il y a juste deux mois, le MFDC a signifié au CNAMS,
Appel de Genève et APRAN que : « Le déminage rentre dans le cadre des
négociations de paix. La zone rouge est atteinte et qu’au-delà aucune sécurité
de déminage ne sera garantie.» Attika est passée à l’acte selon le journal du
Mfdc. Qui annonce que la branche politique du MFDC est rentré en contact avec
le maquis pour trouver une issue heureuse à cette crise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire