Auteur du livre « La lutte contre le blanchiment
des capitaux et le financement du terrorisme : présentation et analyse du
dispositif sénégalais, le colonel de la douane à la retraite Abdoulaye Oumar
Dieng, a révélé que selon une étude du Giaba (le Groupe intergouvernemental
d’action contre le blanchiment d’argent) faite en 2010, la plupart des gains
blanchis au Sénégal le sont dans l’immobilier et dans la vente des voitures
d’occasions ». L’immobilier et la vente de voitures d’occasion constituent
le créneau porteur des blanchisseurs sénégalais. Qui sont prêts à vendre à
perte leurs biens pour donner l’apparence de gain licite à leur argent. Des
transactions sont souvent faites devant les notaires, qui ne demandent pas pour
la plupart des cas des justificatifs sur l’origine des biens qu’on leur présente
pour les transactions de vente. Dans sa
carrière de douanier, il a eu vivre un cas de blanchiment. C’était en 1995,
lorsqu’il était le chef du bureau des stupéfiants. La douane, dit-il, avait
saisi de la cocaïne et le trafiquant qui était derrière était un Ghanéen. A la
suite de cela, en collaboration avec la police, une enquête a été ouverte pour
voir les tenants et les aboutissants de ce trafic. La police a découvert que
les gains tirés de ce trafic par le Ghanéen était investis dans l’immobilier aux
Almadies, au Point E. C’était des immeubles que les tribunaux ont confisqué au
profit de l’Etat. Cela faisait une somme d’environ deux milliards.
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