vendredi 10 mai 2013

(2EME JET) ENQUETE LE BLANCHIMENT EN CHIFFRES 38,5 milliards retracés en 2011





Selon le rapport 2011 de la Centif (Cellule nationale de traitement de l’information financière), il y a eu 92 cas de déclarations de soupçons, contre 84 en 2010. La totalité des sommes retracées s’élève à 38 milliards 500 millions de F Cfa, soit 10% du budget du Sénégal. 92% des déclarations de soupçons proviennent du système bancaire. Les banques transmettent systématiquement aux structures de lutte contre le blanchiment de l’argent des déclarations de soupçons. Pour la seule année 2011, la Centif a transmis 283 réquisitions aux entités déclarantes pour complément d’informations et 13 412 déclarations systématiques ont été enregistrées, contre 11 500 en 2010. Des déclarations qui sont, pour la plupart des cas, transmises aux autorités judiciaires. En 2011, selon le rapport de la Centif, 17 dossiers ont été transmis au Procureur pour traitement judiciaire, contre 15 en 2010. Il y a eu 74 cas d’inculpations, 6 cas de mesures conservatoires, 27 mandats d’arrêts, 16 détentions provisoires, 8 commissions rogatoires, 27 ordonnances de dépôts, 10 condamnations, une relaxe et 15 non-lieu. Ces chiffres montrent que depuis le vote de la loi contre le blanchiment en 2004, la tendance est à la hausse au Sénégal. Cela traduit une chose : c’est que les banques transmettent de plus en plus toutes les opérations suspectes à la Centif et au Giaba. Grâce à l’opérationnalité du dispositif d’analyse et d’identification des opérations suspectes des banques, les cas sont multipliés par 10, entre 2005 et 2012, c’est-à-dire en moins de 10 ans.
La conclusion qu’on peut tirer de ce rapport, c’est que le Sénégal est un pays utilisé par les réseaux de blanchisseurs. Exemple, sur 92 cas de blanchiments, 17 se sont révélés raisonnables et 16 ont fait l’objet d’une procédure judiciaire. Ce qui constitue 99% des dossiers en 2011.

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