jeudi 30 mai 2013

Read for you: Lipstick "suspicious" on his shirt: Who has embraced Barack Obama?


Barack Obama narrowly avoided a diplomatic incident. Appearing Tuesday before a meeting at the White House with a trace of lipstick on the collar of his shirt, he wanted to defuse the bomb in front of the cameras publicly designating the name of the culprit.


If Michelle and Barack Obama are the most powerful and welded world media couple, a small incident might well have cause trouble in their marital bliss. Then he spoke to a gathering of Asian Americans at the Pacific Heritage Month, the President of the United States appeared with a trace of lipstick on his collar. A suspicious spot on which he was keen to explain publicly.
But that has embraced the neck of the President?
Amount on the stage of the White House before an audience of Asian Americans, during an event held in honor of Pacific Heritage Month, Barack Obama wanted to clarify one point before starting his speech.
Prim as usual, the U.S. president still had a small tear in her outfit: a trace of red print on the collar of his white shirt lips. Unwilling probably not revive a new "Monicagate" Barack Obama wanted to explain publicly before all the cameras in the country of origin of the suspicious trace.

Starting by thanking the audience for their warm presence, he quickly turned the subject on his collar. "A sign of this heat is that lipstick on my collar. I must admit that I think I know the culprit," he said half-annoyed, half-amused challenge a candidate before the TV show Hook American Idol. "Where is Jessica Sanchez? No it was not Jessica was his aunt Where is she? Auntie, look at this," he was falsely annoyed by the general hilarity. "Well, I do not want problems with Michelle, that's why I criticize you in front of everyone." A nice spin that proves that even the most powerful men in the world fear the wrath of their wives.
(Source www.gentside.com)

Lu pour vous: Rouge à lèvres "suspecte" sur sa chemise: Qui a embrassé Barack Obama?

Barack Obama a évité de justesse un incident diplomatique. Se présentant mardi soir devant une assemblée à la Maison Blanche avec une trace de rouge à lèvre sur le col de sa chemise, il a tenu à désamorcer la bombe en désignant publiquement devant les caméras le nom de la coupable.



Si Michelle et Barack Obama forment le couple médiatique le plus puissant et le plus soudé au monde, un petit incident aurait bien pu semer le trouble dans leur félicité conjugale. Alors qu'il prenait la parole devant une assemblée d'Américains d'origine asiatique à l'occasion du mois du patrimoine du Pacifique, le président des États-Unis est apparu avec une trace de rouge à lèvres sur le col de sa chemise. Une tâche suspecte sur laquelle il a tenu à s'expliquer publiquement. 
Mais qui a embrassé le cou du président ?
Montant sur l'estrade de la Maison Blanche devant un parterre d'Asio-Américains, à l'occasion d'un événement organisé en l'honneur du mois du patrimoine du Pacifique, Barack Obama a tenu à éclaircir un point avant d'entamer son discours.   
Tiré à quatre épingles comme à son habitude, le président américain avait néanmoins un petit accroc dans sa tenue : une trace de rouge à lèvres imprimée sur le col de sa chemise blanche. Ne voulant sans doute pas revivre un nouveau "Monicagate", Barack Obama a voulu s'expliquer publiquement devant toutes les caméras du pays de l'origine de cette trace suspecte. 

En commençant par remercier l'auditoire de sa présence chaleureuse, il a vite détourné le sujet sur son col de chemise. "Un signe de cette chaleur est ce rouge à lèvres sur mon col. Je dois vous avouer que je pense connaître la coupable", a-t-il déclaré mi-ennuyé, mi-amusé avant d'interpeller une candidate de l'émission de télé-crochet American Idol. "Où est Jessica Sanchez ?  Non ce n'était pas Jessica, c'était sa tante ! Où est-elle ? Tatie, regarde ça", s'est-il faussement agacé sous l'hilarité générale. "Bon, je ne veux pas de problèmes avec Michelle, c'est pour ça que je vous dénonce devant tout le monde". Une jolie pirouette qui prouve que même les hommes les plus puissants du monde craignent le courroux de leur femme.
(Source www.gentside.com)

ABDOULAYE BATHILY COMMOMERATION OF THE May 68 : "We must review the legend about Senghor"


May 68 actors met yesterday afternoon in the gardens of Warc (Research Centre of West Africa) to commemorate the events of May 68. An opportunity seized by Prof. Abdoulaye Bathily actor of these events to request a reconsideration of the legend built around the first president of Senegal, Leopold Sedar Senghor.

Review the legend around President Senghor, is that yesterday asked Professor Abdoulaye Bathily to commemorate the events of May 68. To believe Professor Bathily, this legend does not match reality. When the students came in motion, the regime's first president Leopold Sedar Senghor released as heavy artillery to suppress. For this, all means were good. Some student leaders and student of the era, including Prof. Abdoulaye Bathily Diack Mbaye, Mamadou Diop Decroix were conscripted into the army. In this operation, some were abused. Moreover, some of them, like Mamadou Diop Decroix exhibit traces on his head butts security forces Senghor. They were thrown into the bush in Tambacounda, Casamance in the patrol section at borders to prevent elements of Guinea Bissau from entering the country. Which made them each to death. In fact one of their comrades was killed following an attack by elements of Guinea Bissau. All of which are said to Professor Abdoulaye Bathily there was a legend all around Senghor. This does not, according to Professor Bathily to reality. At 68, he says, Senegal had a national anthem, a president of the republic, but it was not independent. But the events of M 68 have laid the foundation of the dynamics of citizenship in Senegal.
 The philosopher Mactar Diack, returned on the causes of these events. According to him, it's all part of the plan Senghor decision to split the scholarships. This year, the government was surprised by the sheer number of students admitted to the university. Situation due, he said, the removal of part of the Baccalaureate. This fractionation scholarship has students in a tizzy. But the spark that ignited the campus, according to the philosopher Mactar Diack, one of the key players in these events, it is a story of sheets. Services of social work at the University, had stayed two weeks without changing linens students. They have taken advantage of this odd to pour their anger. It was left for a strike that would shake the regime Senghor.
 For its part, Mbaye Diack said that during these events, the Minister of Education at the time, Ibrahima Wone had summoned the students to kidnap his office. Senegalese students were taken to the Police. Foreign students, they were driven to the border to be repatriated home. To support their peers, other students have deserted the university. They have all given their key and left the campus. Foreign students took to turn the boat back home. An unforeseen situation by France and Senegal. France finally reminded the students. They have naturally set conditions before returning to university. Among them, the recognition of student movements, which had been banned at the university.
                                                                                                                        HAROUNA FALL

ABDOULAYE BATHILY A LA COMMOMERATION DE Mai 68: « Il faut revoir la légende autour de Senghor »


Les acteurs de Mai 68 se sont retrouvés hier après midi dans les jardins du Warc (Centre de recherches de l’Afrique de l’Ouest)  pour commémorer les évènements de Mai 68. Une occasion saisie par le Pr, Abdoulaye Bathily, acteur de ces évènements pour demander qu’on revoie la légende construite autour du premier président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.


Revoir la légende autour du président Senghor, c’est qu’a demandé hier le Pr Abdoulaye Bathily à la commémoration des évènements de Mai 68. A en croire le Pr Bathily, cette légende ne correspond pas à la réalité. Quand les étudiants sont entrés en mouvement,  le régime de du premier président Léopold Sédar Senghor a sorti aussi l’artillerie lourde pour les réprimer. Pour cela, tous les moyens étaient bons. Certains dirigeants du mouvement étudiant et élève de l’époque, dont le Pr Abdoulaye Bathily, Mbaye Diack, Mamadou Diop Decroix ont été enrôlés de force dans l’Armée. Dans cette opération, certains avaient été malmenés. D’ailleurs certains d’entre eux, comme Mamadou Diop Decroix, présentent sur sa tête les traces des crosses des forces de sécurité de Senghor. Ils étaient jetés dans la brousse à Tambacounda, Casamance dans la section des patrouilles au niveau des frontières pour éviter que des éléments de la Guinée Bissau n’entrent dans le pays. Ce qui les exposait chaque à la mort. D’ailleurs un de leurs camarades a perdu la vie, suite à une attaque des éléments de la Guinée Bissau.  Autant d’éléments qui font dire au Pr Abdoulaye Bathily qu’il y a eu toute une légende autour de Senghor. Ce qui ne constitue pas, selon le Pr Bathily, à la réalité. En 68, dit-il, le Sénégal avait une hymne nationale, un président de la république, mais elle n’était pas indépendante. Mais les évènements de M 68 ont posé les jalons de la dynamique de la citoyenneté au Sénégal.
 Le philosophe, Mactar Diack, est revenu sur les causes de ces évènements. A l’en croire, tout est parti de la décision du régime de Senghor de fractionner les bourses. Cette année, le gouvernement a été surpris par le nombre impressionnant d’étudiants admis à l’université. Une situation due, dit-il, à la suppression de la première partie du Baccalauréat. Ce fractionnement des bourses a mis les étudiants dans tous leurs états. Mais l’étincelle qui a mis le feu au campus, selon le philosophe Mactar Diack, un des acteurs clefs de ces évènements, c’est une histoire de draps. Les services des œuvres sociales de l’université, étaient restés deux semaines sans changer les draps des étudiants. Ces derniers ont profité de cet impair pour déverser leur colère. C’était parti pour une grève qui allait faire trembler le régime de Senghor.
 Pour sa part, Mbaye Diack, rappelle que lors de ces évènements, le ministre de l’éducation nationale de l’époque, Ibrahima Wone, avait convoqué les étudiants pour les kidnapper dans son bureau. Les étudiants sénégalais étaient conduits à la Police. Les étudiants étrangers, eux, étaient conduits à la frontière pour être rapatriés chez eux.  Pour soutenir leurs camarades, les autres étudiants, ont déserté l’université. Ils ont tous remis leur clef et ont quitté le campus. Les étudiants étrangers ont pris à leur tour le bateau pour rentrer chez eux.  Une situation imprévue par la France et le Sénégal. La France a finalement rappelé les étudiants. Ces derniers ont posé naturellement des conditions avant tout retour à l’université. Parmi celles-ci, la reconnaissance des mouvements étudiants, qui avaient été interdits à l’université.

HAROUNA FALL

mercredi 29 mai 2013

Belgium: Journalist Jamil Thiam, adviser to former Prime Minister of Kenya, Raila Odinga




Its posture adviser to former Prime Minister of Kenya, Raila Odinga, the Senegalese journalist Jamil Thiam in Belgium, has helped convince the fallen candidate not to insist in its logic protest the results of the last election in the country .

A decision that could have contributed to a violent political and ethnic gear in Kenya after the victory of his challenger, President-elect Uhuru Kenyatta. To believe our sources, in his notes, the reporter made ​​reference especially the successful democratic elections in our country to convince the candidate. "If he listened to me as it is related to the exemplary Senegalese democratic system that vibrates throughout Africa," revealed Jamil Thiam, Group Releases New Africa who attended the presidential election March 4 in Kenya.

Thus, after validation of the results of presidential elections by the Supreme Court, Odinga has publicly acknowledged to reporters, defeat all wish good success to the new president-elect. Like what, despite the hurly burly politician prevailing at this time in Senegal, its democracy has always the coast in other lands.
source Leral

Belgique : Le journaliste Jamil Thiam, conseiller de l’ex Premier ministre du Kenya, Raila Odinga

 

 

De sa posture de conseiller de l’ex Premier ministre du Kenya, Raila Odinga, le Sénégalais journaliste Jamil Thiam établi en Belgique, aura contribué à convaincre le candidat déchu de ne pas insister dans sa logique contestataire des résultats de la dernière élection dans le pays.



Une décision qui aurait pu contribuer à un engrenage politico-ethnique violent au Kenya après la victoire de son challenger, le président élu Uhuru Kenyatta. A en croire nos sources, dans ses notes, le journaliste a surtout pris référence les élections démocratiques réussies dans notre pays pour convaincre le candidat. « S’il m’a autant écouté, c’est en rapport à l’exemplarité du système démocratique sénégalais qui vibre partout en Afrique », a révélé Jamil Thiam, du groupe de presse Le Nouvel Afrique qui a assisté à l’élection présidentielle du 4 mars dernier au Kenya. 

C’est ainsi, après la validation des résultats de la présidentielle par la Cour suprême, Odinga a publiquement reconnu, devant la presse, sa défaite tout souhaitant une bonne réussite au nouveau président élu. Comme quoi, malgré le tohu bohu politicien qui prévaut en ce moment au Sénégal, sa démocratie a toujours de la côte sous d’autres cieux.
Source Leral

COMMENT: Sad !


The Director General of the Autonomous Port of Dakar (Pad), Dr. Sheikh Kante and his collaborators have shown the saddest of ways, yesterday during the press conference held at its premises. A meeting that was to be part of the reunion, a day of forgiveness, is transformed by the incredible quest to please the "king" in the trial of The Observer newspaper. His only crime was to have reported about a young activist engaged civil society, the M23, namely Ms. Aida Niang. That, at a meeting with the press, has made naked "some unorthodox practices" that would prevail at the Port of Dakar (Pad). The Observer, which was not the only newspaper to have relayed what Ms. Niang, is by "miracle" only in the dock. Dg Port threatened Ms. Niang and daily Observer libel. In the absence of a real court cases, the Dg Port took advantage of this meeting to the trial of L'Observateur. (Nay account). For its part, the newspaper marks its complete and total solidarity with the reporter, who has done his job in the most professional manner. It has only report what was said at a public event. If Dg Port felt defamed, he was free to enter the courts rather than use such a meeting to discredit journalists of Future Media Group. The Observer has never asked any mediation with anyone in this case. Threats of libel does not entertain and will do so not deviate from its path ". Inform right and true" The Observer newspaper is not at his first trial. Definitely a libel Dr. Sheikh Kante will not be the last. What would surprise. The Observer has always played a role in monitoring and awareness raising for people and sentinel for democracy and good governance in our country. Nothing will weaken.
                                                                                                                                 HAROUNA FALL

COMMENTAIRE: TRISTE !



Le Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad), le Dr Cheikh Kanté, et ses collaborateurs se sont illustrés de la plus triste des manières, hier, lors de la conférence de presse tenue dans ses locaux. Une rencontre qui était partie pour être celle des retrouvailles, une journée de pardon, s’est transformée par la quête inouïe de plaire au «roi», au procès du journal L’Observateur. Son seul tort est d’avoir rapporté les propos d’une jeune militante engagée de la société civile, le M23, en l’occurrence Mme Aïda Niang. Qui, lors d’une rencontre avec la presse, a mis à nue «certaines pratiques peu orthodoxes» qui auraient cours au Port autonome de Dakar (Pad). L’Observateur, qui n’était pas le seul journal à avoir relayé les propos de Mme Niang, se trouve par «miracle» seul au banc des accusés. Le Dg du Port a menacé Mme Niang et le quotidien L’Observateur de procès en diffamation. A défaut d’un vrai procès devant les tribunaux, le Dg du Port a mis à profit cette rencontre pour faire le procès de L’Observateur. (Voire compte rendu). Pour sa part, le journal marque son entière et totale solidarité à son reporter, qui n’a fait que son travail de la manière la plus professionnelle. Elle n’a fait que rapporter des propos tenus lors d’une manifestation publique. Si le Dg du Port s’est senti diffamé, il était libre de saisir les tribunaux compétents au lieu de se servir d’une telle rencontre pour jeter le discrédit sur les journalistes du Groupe Futurs Médias. L’Observateur n’a jamais demandé une quelconque médiation auprès de qui que ce soit dans cette affaire. Les menaces de procès en diffamation ne le divertiront pas et ne le feront pas dévier de son chemin : «Informer juste et vrai.» Le journal L’Observateur n’est pas à son premier procès. Certainement un procès en diffamation du Dr Cheikh Kanté ne sera pas le dernier. Ce qui n’aurait surpris personne. L’Observateur a toujours joué un rôle de veille et d’éveil des consciences pour les populations et de sentinelle pour la démocratie et la bonne gouvernance dans notre pays. Rien ne le fera faiblir.

                                                                                                                             HAROUNA FALL

THROUGH MEDIATION OF WOMEN BBY Cheikh Kante withdraw his complaint against Aida Niang announced the M23 and made the trial Observer



Through mediation of women "Benno Bokk Yaakaar" conducted by the Coordinator Adji Mergane Kanoute, the Director General of the Autonomous Port of Dakar (Pad), Dr. Sheikh Kante, decided to withdraw the complaint announced in the press Ms. Aida Niang M23. An opportunity seized by the staff of the Port Dg to the trial of The Observer newspaper.

The conference room of the direction of the Port Autonome de Dakar (Pad) refused the world yesterday at the meeting convened by the Port Dg to make public its decision to forgive Ms. Aida Niang, who would, he said, Given defamatory against him and relayed by the newspaper The Observer. Flanked by his advisers (Diagne Oumar Thiam Abdoul Hamid Sy) and the Secretary General of the Port (Gallo Sambe) and surrounded by admirers including Khadim Samb, among others, Dr. Sheikh Kante dressed to the nines for the occasion, explained the audience that it is the demand of women "Benno Bokk Yaakaar" (Bby), headed by Ms. Adji Mergane Kanoute, he decided to withdraw his complaint against the Youth Coordinator of the M23. "I decided to withdraw my complaint through the actions of the brave women of Bby. This is my gift to Mother's Day (note: celebrated on May 26), "said Dr Sheikh Kante to support its cause. Before adding: "I want it serves lessons reporters. I'm open. If journalists want information about my management, they come, my doors are open. "After Dg Sheikh Kante, which in terms thinly veiled attempt to intimidate the press, his closest collaborators rush into the breach for the trial of The Observer newspaper. "We do not give lessons to journalists, but they must understand that Port of Dakar, we also have competent staff. Harbor represents 80% of Senegal's economy can not afford to write some things about the Port without tapping on our door to check, "suggests one of them. Before the responsible women do so as the big guns: "We will not accept attacks against our Chief Executive Officer. We will defend it vigorously. "Has erecting lecturing, they questioned the professionalism of journalists Observer. Could no longer bear to be shot by the elite Dr. Sheikh Kante, journalists shooters in a gesture of solidarity, stood to clear the room in protest against repeated attacks and baseless. The intervention of Khadim Samb allowed to return journalists to better feelings. Speaking Adji Mergane Kanoute, Coordinator Women Bby, first paid tribute to the Senegalese press for the role it plays in sentinel countries. Before greeting "social activist" what the Dg Port, which is according to Ms. Kanoute, "an accessible man who believes Benno Bokk Yaakaar and who cares about the country's stability."
HAROUNA FALL
Reaction Aida Niang Coordinator Youth M23
"I have never received a complaint or citation interpellatrice"

Attached to the phone for his reaction about this company by women Bby mediation, Youth Coordinator of M23 sent us this reaction.

"I've just been made aware of a press conference by the Director of Port speaking mediation women Bennoo Bokk Yakkar which I think had this initiative in good faith. However, I wanted to know the opinion I have never been requesting this mediation. In addition, I have to apologize for to anyone. We take full responsibility for our words as being convinced of our role as sentinel. Moreover, until now I have not received any notification of a complaint, or interpellatrice quote from a police whatsoever. "
H.F

GRACE A LA MEDIATION DES FEMMES DE BBY Cheikh Kanté retire sa plainte annoncée contre Aïda Niang du M23 et fait le procès de L’Observateur





Grâce à une médiation des femmes de «Benno Bokk Yaakaar», conduite par la coordonnatrice, Adji Mergane Kanouté, le Directeur général du Port Autonome de Dakar (Pad), le Dr Cheikh Kanté, a décidé de retirer sa plainte annoncée par voie de presse à Mme Aïda Niang du M23. Une occasion saisie par les collaborateurs du Dg du Port pour faire le procès du quotidien L’Observateur.
La salle de conférence de la direction du Port Autonome de Dakar (Pad) a refusé du monde hier, lors de la rencontre convoquée par le Dg du Port pour rendre publique sa décision de pardonner à Mme Aïda Niang, qui aurait, dit-il, tenu des propos diffamatoires contre sa personne et relayés par le quotidien L’Observateur. Flanqué de ses conseillers techniques (Oumar Diagne Thiam et Abdoul Hamid Sy) et du Secrétaire général du Port (Gallo Sambe) et entouré de ses laudateurs dont Khadim Samb, entre autres, le Dr Cheikh Kanté tiré à quatre épingles pour la circonstance, a expliqué à l’assistance que c’est à la demande des femmes de «Benno Bokk Yaakaar» (Bby), avec à leur tête, Mme Adji Mergane Kanouté, qu’il a décidé de retirer sa plainte contre la coordonnatrice des jeunes du M23. «J’ai décidé de retirer ma plainte grâce aux actions menées par les braves femmes de Bby. Cela est mon cadeau à la fête des Mères (Ndlr : célébrée le 26 mai dernier)»,  a indiqué le Dr Cheikh Kanté à une assistance acquise à sa cause. Avant de poursuivre : «Je veux que cela sert de leçons aux journalistes. Je suis ouvert. Si les journalistes veulent des informations sur ma gestion, qu’ils viennent, mes portes leur sont ouvertes.» Après le Dg Cheikh Kanté, qui en des termes à peine voilés, tente d’intimider la presse, ses plus proches collaborateurs s’engouffrent dans la brèche pour faire le procès du quotidien L’Observateur. «On ne donne pas de leçons aux journalistes, mais il faut qu’ils comprennent qu’au Port de Dakar, nous avons aussi des cadres compétents. Le Port représente 80% de l’économie du Sénégal, on ne peut pas se permettre d’écrire certaines choses sur le Port sans taper à notre porte pour vérifier», laisse entendre l’un d’eux. Avant que la responsable des femmes ne sorte aussi la grosse artillerie : «On n’acceptera plus les attaques contre notre Directeur général. On le défendra avec vigueur.» S’érigeant en donneurs de leçons, ils ont remis en cause le professionnalisme des journalistes de L’Observateur. Ne pouvant plus supporter d’être fusillés par les tireurs d’élite du Dr Cheikh Kanté, les journalistes, dans un élan solidaire, se sont levés pour vider la salle, pour protester contre des attaques répétées et sans fondement. L’intervention de Khadim Samb a permis de faire revenir les journalistes à de meilleurs sentiments. Prenant la parole, Adji Mergane Kanouté, coordonnatrice des femmes de Bby, a d’abord rendu un vibrant hommage à la presse sénégalaise pour le rôle de sentinelle qu’elle joue dans le pays. Avant de saluer «le militant social» qu’est le Dg du Port, qui est selon Mme Kanouté, «un homme accessible, qui croit à Benno Bokk Yaakaar et qui se soucie de la stabilité du pays».
HAROUNA FALL
Réaction Aïda Niang Coordonnatrice des jeunes du M23
«Je n’ai jamais reçu de plainte, ni de citation interpellatrice»
Jointe au téléphone pour avoir sa réaction sur cette médiation entreprise par les femmes de Bby, la coordonnatrice des jeunes du M23 nous a envoyé cette réaction.
«Je viens d'être mise au courant d'une conférence de presse du Directeur du Port parlant de la médiation des femmes de Bennoo Bokk Yakkar qui, je le pense, ont eu cette initiative de bonne foi. Néanmoins, je tenais à faire savoir à l'opinion que je n'ai jamais été demandeuse de cette médiation. En outre, je n'ai d'excuses à présenter à qui que ce soit. Nous assumons pleinement nos propos car étant convaincus de notre rôle de sentinelle. Par ailleurs, jusqu'à maintenant, je n'ai reçu aucune notification de plainte, ni de citation interpellatrice venant de quelque commissariat que ce soit ».
H.F


TWO YEARS AGO disappeared Pape Cheikh and Rama: Chronicle of a horrific death


 "That day, Pape Cheikh and Rama had an appointment with death to stop"



Mashallah. One of the most prestigious private schools in Dakar just a shock. A shock. Pape Cheikh Drame Ramatoulaye Sall and two students at the school, were fatally mowed down by a crazy truck May 25, 2012 to return to school. The Observer is returned to the scene of the tragedy and mourning.

Friday, May 27, 2012. 4:25 p.m. min. Sacred Heart 3. A short distance from the track clearance north (Vdn) in Dakar. The "Mashallah" college, a large building stands capitalized. The walls are bright white, pristine, but now is covered with black veil of mourning. Time seems to be stuck in the hotel. Calm is heavy. The embrace of mourning is palpable, suffocating. No soul behind in the yard. Only the goalkeeper Sebastien Badji gives a little life to this place suddenly become deserted. Since a crazy truck crashed two of them fatally, and Pape Cheikh Drame Ramatoulaye Sall, two students of the second Gb, the schoolboys seem to work in a vacuum. Since that fateful Wednesday, May 25, Machallah still ask Allah why and how a tragedy that haunts the whole school.
At first glance, Badji is not in his best days. He looks tired. That of someone whom the world has collapsed. It stretches like to free yourself from bad energy. In front of him, the court looks like a kind of nothingness. A large clean space that extends out of sight. 4X4 cars are parked carefully. Discipline and rigor force in the establishment are clearly at the entrance: "Portable forbidden," reads the entry that gives access to classrooms. "The lessons are suspended until Monday", says Sebastian Badji, the head of security. Bloodshot eyes, Badji, who watches over the "security" schoolboy, was not that day means to defend "children", his "children", facing the grim reaper.
He remembers this macabre Wednesday. But it takes time to decide to talk. "I am the head of security," he finally let go. Before adding: "The accident occurred at 13 hours. Students returning home. Arriving at the bus stop, it is there that the truck found them to crush them. When alerted, we were all in turmoil. We do not know whether they were dead or not. "It was a moment. Then the horror continues to unfold: "They were not killed instantly. This is the routing to the hospital they gave up the ghost. "And when asked what he knew of these students face Badji darkens. It reads much trouble. "I knew very well. Because Machallah school is a family. Everyone knows each other. They were very good. "
He stares into space. As someone who was trying to find something that is dear to him. With tears in eyes, trembling voice, he says: "Rama was a very exemplary behavior. She was very disciplined. I've never seen her go out of the school with a notice (his parents). She was the first to be at school at 7:00 in the morning. And his driver had to pick every day before school. That day, it may be because she had an appointment with death she went off. "
Just in front of the school, garage mechanics. Here too, the activities appear to be idle. Obviously, the mechanics found there do not have the heart to work. Sitting on a sofa wrought iron, they converse quietly. Only one of them still a little strength to polish an iron bar. His hammer seem sluggish. Maktar Maiga is his name. A part of him left him and he still can not, "I know very well Rama. The day before her accident, she was there (indicates a place) and chatted. She was waiting for his driver. When they told me she was dead on Wednesday, I could not believe it. I could not work. She's gone ... "He cries and whispers:" It is unimaginable 'voice breaks!. It can not continue. He looks down. The emotion is strong. And tears bead ...

"Rama will never see the gift from his dad"

Guédiawaye North Golf 2. After a few turns in the sandy streets, we are in front of a house with two floors. It was here that Rama left every morning to go to his school. The garage of the house is transformed for the occasion into a mosque. The mats are spread. When we arrived, the father of Rama was deep in prayer. He is unfazed. "When he starts his" wird ", it takes a long time to complete," we found a young breath at the entrance of the house.
Inside, the house is full of people. Wrapped up in large tunics, headscarves, women take a furtive glance at the visitors. Two women covered with a white veil forward, the sad face. "The mother of Rama apologizes, she says she can not talk," Fatima breath Hanne, a cousin of Rama, we learn later. In place of the mother of the deceased, his aunt and namesake who tries to say a few words about her niece: "I'm Ramata Diop. I'm her aunt and namesake. Rama was an exemplary daughter, well-educated, "she continues." On the day of his death, his father had bought a gift for her, to encourage him in his studies. Because he said it gives too much pain in his studies. He bought fabrics for it. He wanted to surprise him on his return from school. Unfortunately, it will never see the gift. "Tears escape from his eyes. After a few tears, she continued: "It is around 13 hours they called a family member for the bad news. It could not talk to the mother of Rama. They took a taxi to go to school. Upon arrival, a school official tried to reassure the mother. Telling him that nothing bad had happened to Rama, she had just fainted. He also told her that Rama has now regained consciousness, she is in the hospital. Her mom said she knows that hides the truth, because a truck can not pass on a person and that it survives. It was not until the arrival of his father who announced the news of the death of his daughter. "She apologizes and disappears. She can not find the words to tell the tragedy. Fall Dickel, who presents himself as the grandmother of Rama takes over: "She was my granddaughter loved it. She was very laid calm. God has decided that this is how she would die. His father said he is proud of his daughter. And he hopes it will be in paradise. It is a test that we must accept in faith. " For her part, Fatima Hanne, cousin Rama, guard the memory of the dead girl "kind, open and generous. The last time I have been here all day, returning home, she wanted to take me into the car. When I told him to stop at the door, she did not want. Looks like she was saying goodbye. She was a great devotion. A girl who was very friendly. Proof, countless friends come marching home to offer their condolences. "

The two angels of God in heaven Machallah
Rama's dad finished his "wird." Fifties. Souleymane Mamadou Drame, dressed in a white robe, phone glued to his ear, thanked the people who apparently had his condolences to the other end.
He is a man of great faith that welcomes. The death of his daughter, he does not make an end of the world. Fatalistic, it is: "I thank God (He repeated three times). It is a test that God made us suffer, we must accept it. What happens to us, it is the will of God. Although Rama stayed in her room, God decided she would die that day. Even if the truck was found in his room to kill her, it would happen. "What holds it to her daughter part in atrocious conditions? "It's not because she's my daughter, but I swear, she was a very pious woman. A girl without history. Very adorable. Nobody ever came to see me to make a negative remark against him. I pray God to welcome them (Rama and Pape Cheikh) in its eternal paradise. "
HLM Grand-Yoff. Just opposite the Cices Dakar. The first floor of a yellow building's family lives Pape Cheikh Sall. Here, the pain too severely destroyed perennial household. Nobody has the power to review the incredible disaster. Sister Pape Cheikh Sall advance his tearful words: "Our mother is still in shock. She can not speak. It collapsed. Whenever she is reviewing the images on TV, it's like it was the end of the world. "Pape Cheikh it was ripped off by a reckless driver and since his life changed in unspeakable suffering. "Come back another day, maybe she will find the strength to tell you," the girl whispered. Another day, when the weather will be in its inexorable march eased the pain. Never grow in the borders of oblivion Pape Cheikh and Rama, these two angels Machallah relatives and friends think of Allah in Paradise.
HAROUNA FALL

IL Y A DEUX ANS DISPARAISSAIENT PAPE CHEIKH ET RAMA : Chronique d’une mort atroce



 «Ce jour-là, Pape Cheikh et Rama avaient donné rendez-vous avec la mort à l’arrêt bus»


Machallah. L’une des plus prestigieuses écoles privées de Dakar vient de subir un choc. Un électrochoc. Pape Cheikh Sall et Ramatoulaye Dramé, deux élèves de cet établissement, ont été mortellement fauchés par un camion fou le 25 mai 2012 au retour de l’école. L’Observateur est retourné sur les lieux du drame et de deuil.


Vendredi 27 mai 2012. 16 heures 25 mn. Sacré-Coeur 3. A quelques encablures de la Voie de dégagement Nord (Vdn) de Dakar. Le collège «Machallah», une grande bâtisse, se dresse en majuscule. Les murs sont d’une blancheur éclatante, immaculée, mais l’instant est couvert du voile noir du deuil. Le temps semble s’y être figé dans l’établissement. Le calme est pesant. L’étreinte du deuil est palpable, suffocante. Aucune âme ne traîne dans la cour. Seul le gardien, Sébastien Badji, donne un peu de vie à cette enceinte devenue subitement déserte. Depuis qu’un camion fou a écrasé mortellement deux des leurs, Ramatoulaye Dramé et Pape Cheikh Sall, deux élèves de la seconde Gb, les potaches semblent marcher dans le vide. Depuis ce funeste mercredi 25 mai, Machallah demande encore à Allah le pourquoi du comment d’un drame qui hante toute l’école.
A première vue, M. Badji n’est pas dans ses meilleurs jours. Il a l’air fatigué. Celui de quelqu’un sur qui le monde s’est effondré. Il s’étire comme pour se libérer d’une mauvaise énergie. En face de lui,  la cour ressemble à une sorte de néant. Un vaste espace propre qui s’étend à perte de vue. Des voitures 4X4 y sont soigneusement garées. La discipline et la rigueur en vigueur dans cet établissement sont visiblement à l’entrée : «Portable interdit», lit-on à l’entrée qui donne accès aux salles de classes. «Les cours sont suspendus jusqu’à lundi», nous confie Sébastien Badji, le responsable de la sécurité. Les yeux rougis, M. Badji, celui qui veille sur la «sécurité» des potaches, n’avait pas ce jour-là les moyens de défendre les «enfants», ses «enfants», face à la grande faucheuse.
Il se souvient de cette journée macabre de mercredi. Mais, il met du temps à se décider pour en parler. «Je suis le responsable de la sécurité», finit-il par lâcher. Avant de poursuivre : « L’accident s’est produit à 13 heures. Les élèves rentraient chez eux. Arrivé à l’arrêt du bus, c’est là-bas que le camion les a trouvés pour les écraser. Quand on nous alertait, nous étions tous dans l’émoi. Nous ne savions pas s’ils étaient morts ou pas.» Il se tait un instant. Puis continue de dérouler l’horreur : «Ils n’étaient pas morts sur le coup. C’est en les acheminant à l’hôpital qu’ils ont rendu l’âme.» Et, quand on lui demande ce qu’il connaissait de ces élèves, le visage de M. Badji s’assombrit. On y lit beaucoup de peine. «Je les connaissais très bien. Parce que l’école Machallah est une famille. Tout le monde se connaît. Ils étaient très bien.»
Il regarde dans le vide. Comme quelqu’un qui cherchait à retrouver quelque chose qui lui est cher. Les larmes aux yeux, la voix tremblotante, il témoigne : «Rama avait un comportement très exemplaire. Elle était très disciplinée. Je ne l’ai jamais vue sortir de l’école avec une convocation (de ses parents). Elle était la première à être à l’école, à 7 heures du matin. Et son chauffeur venait la chercher chaque jour devant l’école. Ce jour-là, c’est peut-être parce qu’elle avait rendez-vous avec la mort qu’elle s’est rendue à l’arrêt.»
Juste en face de l’école, un garage de mécaniciens. Là également, les activités semblent être au ralenti. Visiblement, les mécaniciens trouvés sur place n’ont pas le cœur à l’ouvrage. Assis sur un canapé en fer forgé, ils devisent voix basse. Seul un d’entre eux trouve encore un peu de force pour polir une barre de fer. Ses coups de marteau semblent atones. Maktar Maïga, c’est son nom. Une part de lui l’a quitté et il n’en revient toujours pas : «Je connais très bien Rama. La veille, avant son accident, elle était là (il indique un endroit) et on devisait. Elle attendait son chauffeur. Quand on m’a dit qu’elle était morte mercredi, je n’en revenais pas. Je ne pouvais plus travailler. Elle est partie…» Il pleure, puis chuchote : «C’est inimaginable !» La voix se casse. Il ne peut plus continuer. Il baisse les yeux. L’émotion est forte. Et ses larmes perlent…

«Rama ne verra jamais le cadeau de son papa»

Guédiawaye, Golf Nord 2. Après quelques détours dans les ruelles sablonneuses, nous voici devant une maison à deux étages. C’est ici que Rama quittait chaque matin pour se rendre à son école. Le garage de la maison est transformé pour la circonstance en une mosquée. Les nattes sont étalées. A notre arrivée, le père de Rama était plongé dans ses prières. Il est imperturbable. «Quand il commence son «wird», il met beaucoup de temps avant de terminer», nous souffle un jeune trouvé à l’entrée de la maison.
Dedans, la demeure est noire de monde. Emmitouflées dans de grands boubous, foulards sur la tête, les femmes jettent un regard furtif sur les visiteurs. Deux femmes couvertes d’un voile blanc s’avancent, la mine triste. «La maman de Rama s’excuse, elle dit qu’elle ne peut pas parler», souffle Fatimata Hanne, une cousine de Rama, apprendrons-nous plus tard. A la place de la mère de la défunte, c’est sa tante et homonyme qui s’efforce de dire quelques mots sur sa nièce : « Je m’appelle Ramata Diop. Je suis sa tante et son homonyme. Rama était une fille exemplaire, bien éduquée.» Elle poursuit : «Le jour de son décès, son père avait acheté un cadeau pour elle, pour l’encourager dans ses études. Parce qu’il disait qu’elle se donne trop de peine dans ses études. Il avait acheté des tissus pour elle. Il voulait lui faire la surprise à son retour de l’école. Malheureusement, elle ne verra jamais le cadeau.» Des larmes s’échappent de ses yeux. Après quelques sanglots, elle reprend : «C’est aux environs de 13 heures qu’on a appelé un membre de la famille pour annoncer la mauvaise nouvelle. Celui-ci ne pouvait pas en parler à la mère de Rama. Ils ont pris un taxi pour se rendre à l’école. A leur arrivée, un responsable de l’école a tenté de rassurer la maman. En lui disant que rien de grave n’était arrivé à Rama, qu’elle s’était juste évanouie. Il lui dit aussi que Rama a maintenant retrouvé ses esprits, qu’elle est à l’hôpital. Sa maman lui dit qu’elle sait qu’on lui cache la vérité, parce qu’un camion ne peut pas passer sur une personne et que celle-ci survive. Ce n’est qu’à l’arrivée de son père qu’on a annoncé la nouvelle de la mort de sa fille.» Elle s’excuse et s’éclipse. Elle ne trouve plus les mots pour relater la tragédie. Dickel Fall, qui se présente comme la grand-mère de Rama, prend le relais : « Elle était ma petite-fille adorée. Elle était très posée, calme. Dieu a décidé que c’est de cette manière qu’elle allait mourir. Son père a dit qu’il est fier de sa fille. Et, il a espoir qu’elle sera au paradis. C’est une épreuve que nous devons accepter dans la foi ». Pour sa part, Fatimata Hanne, cousine de Rama, garde de la défunte le souvenir d’une fille «gentille, ouverte et très généreuse. La dernière fois que j’ai passé la journée ici, en rentrant, elle a tenu à me raccompagner jusque dans la voiture. Quand je lui ai dit de s’arrêter à la porte, elle n’a pas voulu. On dirait qu’elle me disait adieu. Elle était d’une grande piété. Une fille qui était très aimable. La preuve, ses innombrables amis défilent à la maison venir présenter leurs condoléances.»

Les deux anges de Machallah au paradis d’Allah
Le papa de Rama a fini son «wird». La cinquantaine. Mamadou Souleymane Dramé, habillé d’un boubou blanc, le téléphone collé à l’oreille, remercie des personnes qui apparemment lui présentaient leurs condoléances à l’autre bout du fil.
C’est un homme d’une grande foi qui accueille. La mort de sa fille, il n’en fait pas une fin du monde. Fataliste, il l’est : « Je remercie le bon Dieu (Il le répète à trois reprises). C’est une épreuve que Dieu nous a fait subir, il faut que nous l’acceptions. Ce qui nous arrive, c’est la volonté de Dieu. Même si Rama était restée dans sa chambre, Dieu avait décidé qu’elle devait mourir ce jour-là. Même si le camion devait la trouver dans sa chambre pour la tuer, ça allait survenir.» Que retient-il de sa fille partie dans des conditions atroces ? « Ce n’est pas parce que c’est ma fille, mais je vous jure, qu’elle était une fille très pieuse. Une fille sans histoire. Très adorable. Personne n’est jamais venue me voir pour faire une remarque négative à son encontre. Je prie Dieu pour qu’Il les accueille (Rama et Pape Cheikh) dans son paradis éternel.»

Hlm Grand-Yoff. Juste en face du Cices de Dakar. Au premier étage d’un immeuble jaune vit la famille de Pape Cheikh Sall. Ici, la douleur encore trop vivace a sévèrement anéanti la maisonnée. Personne n’y a la force de commenter l’incroyable catastrophe. La sœur de Pape Cheikh Sall s’avance, ses mots sont éplorés : «Notre maman est encore sous le choc. Elle ne peut pas parler. Elle est effondrée. Chaque fois qu’elle revoit les images à la télé,  c’est comme si c’était la fin du monde.» Pape Cheikh lui a été arraché par un chauffard et depuis sa vie a basculé dans une souffrance indicible. «Revenez un autre jour, peut-être qu’elle trouvera la force de vous parler», murmure sa fille. Un autre jour, quand le temps aura dans sa marche inexorable atténué la douleur. Sans jamais pousser dans les frontières de l’oubli Pape Cheikh et Rama, ces deux anges de Machallah que parents et amis imaginent au Paradis d’Allah.  
HAROUNA FALL

lundi 27 mai 2013

BRUNO DERNEVILLE, PRESIDENT OF THE PACT: "I confirm that there is indeed a risk of flooding with the paving of Dakar"

 


 

"This is my ancestor Yetou demou Wade gave the bread Serigne Bamba'' Rasul'' Khadimou"
The President of the Party of the Citizen Action Total (Pact), Bruno Derneville decides on the national political agenda and gives technical advice on the debate about the risk of flooding which Dakar is exposed with the paving of the streets of the capital by the mayor of Dakar.


Bby you left the coalition on the eve of elections. Can we know the reasons for the clash between Bby and your party?When we went to the elections, the Coalition Bby federated several lists several groups. Each wanting to occupy a privileged position. We knew that the positions on the majority list was interesting positions. There was a ripple effect that would do that naturally, "the raw Gaddu" (the remainder) would be in favor of this coalition. For proportional, it had to be close to the upper third to pass. There were a lot of games, influence, positioning people who theoretically had no representation hoped for by some. Some former candidates were ranked 45th and on Bby list where students who have never been the policy be in eligible positions were seen. When I saw these conflicts, I considered that my mission was completed within the coalition Bby. And he had to take my walking stick and plead my case in another motion. That's what I did. Finally, we ended the coalition "Wa Senegaal" with Professor Ibrahima Fall. We prepare the local elections of 2014.If you need to be a candidate for mayor of Dakar in 2014, is that you do not fear Karim Wade syndrome. People say your name "Derneville" does not sound Senegalese and you do not speak Wolof?I'm Derneville. I am very proud to wear the name. I was born with that name. I did not choose that name. For those who know the history of Senegal, is a name that has shown a lot of patriotism. When you hear of General Alfred Jean Diallo, it is part of the Derneville family Diatta Bruno, Chief of Protocol of former Presidents, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade and Macky Sall, his mother is "Derneville." We have the same namesake. Brother to his mother. I think Bruno Diatta showed a level of patriotism which is now the subject of doubt. It y'en others. There was a "Derneville" who was a member of Mbour and had problems with Demba Diop. A former mayor of St. Louis, is a "Denerville." Those who know the history of "Dernerville" know that this name became Senegal since 1700. This is not new. As they say in Wolof, "health dekoul fenn" (the name is not the nationality of the person). A few weeks ago, President Macky Sall came to offer condolences to the family of Serigne Massamba Diop Coki. When it came, it was with great gestures that let me know in the crowd that he was surprised to see me sitting on the side of the family. He asked me what I was doing there. I said here is my family. I explained how I am related to the family of Coki Massamba Diop. In short, my father is the son of Fatou Gueye, Fatou Gueye is the daughter of Maguèye Gueye Maguèye Gueye is the son of Fatou Diop, Fatou Diop is the daughter of Sheikh Yaba Yaba Cheikh Diop called Coki. The latter, many know him, because he was a religious scholar. Today Mbacké-Mbacké family Touba gave an important place to our family next to my grandmother, that today when she goes to Touba, it does not pass through the path qu'empruntent other. One of my ancestors was called, Yetou demou Wade is now buried in the Great Mosque of Diourbel. It was she who gave the bread Khadimou'' Rasul'' Serigne Bamba. I know my history and I am proud of my two affiliations. But I am particularly proud to be Senegalese too. That is why I left Europe to come to my country to fight for mine.What is the outcome that you are managing the country Macky Sall last year it is?There's more, there's less. We can not, though, regret the advent of the new regime. President Macky Sall found an extremely complicated situation with financial difficulties. Values ​​that had developed in recent years, were completely misguided. There was all this work must be redone. President Macky started with the hunt for alleged ill-gotten goods. It is a process like any other. But one person to another, the process may not necessarily be the same. I feel that in trying to move quickly to address the issue of ill-gotten gains, it was quickly overwhelmed by the on-media on this issue. People felt that nothing was done elsewhere. Yet there are things that are being done. For about a month, I am pleased that the President has initiated a reform of the state. If you followed my output in recent months, I said that it is to conduct audits, but avoid the system of audits is to track people and hit on the head. The audits must be done, it is the audit of the administration are organizational audits to improve the system. Review procedures, review charts, review ways and set a number of strategic objectives. Today, this is what the President has asked each other. The overall direction he has given is that now the governments are working according to objective. This is a good thing. They say it's my idea or not, it is not important. The most important thing is to move the machine. And machine, from this point of view, not moving fast enough. Now, the Economic, Social and Environmental Council, he decided to put afloat, for me, the Senate and these structures were removed. For cons, I have proposed the establishment of these structures, we put a Council of Elders. Is to be an African structure where we put the real problems and we have the real answers. You said earlier that "Derneville" does perhaps not very African, but I feel that in terms of institutional policy, I think that of all the politicians of the place, I am more African, most Senegalese.There is a technical debate on the paved streets of the capital city of Dakar, some say it can cause flooding. Do you share this opinion?I feel that there are some buildings such as the paving where there is precipitation and there are not enough studies. It is clear that when there is concern about the risk of flooding, I confirm that there is a great risk and many floods. That is to say, the same level of rainfall last year we may see many other areas that will be flooded. Because the simple act of putting up pavements without expanding the sewerage system without putting even new drainage systems, this will make the water that was supposed to disappear in the sand, this stretch of water will reach streets and will give more strength to the water, that is to say there will be more buildings that will collapse, the water will get worse faster in areas of collection, the faster they go out these zones to reach areas that are not affected before. Because the volume of water will be doubled or tripled. This paving system will also create risks of major instability. Compared to the riots and the uprising of the people. It has regular people who raise, groups who for one reason or another speak of "niaxtou" the police defended as it can, sometimes these young people put a break boulders and throw the Police, the intifada as seen under Abdoulaye Wade. Our designers paving had the good idea to make the blocks coming to the size of a man's hand and weigh two to three pounds, just for a big man can swing 20 to 25 meters. If you fumble concrete pavers, not the crumbly concrete. It is concrete, which when you step, you are comatose or dead. Demonstrators usual break the benches, public buildings, for what lay to the police. Now they do not need to get it all. They have everything under their feet. They simply have a bar or a crowbar to remove one and have all the others. Because these blocks are not sealed. They are simply placed. We need to revisit this project. Because it is not a project for Dakar. If they want to make cobblestones, nothing prevents them from doing so, but these blocks are four to five times larger than those pavements, even if they do not seal, it'll be something difficult to address throw someone. These blocks are mine shots for those who want to destroy the country.The city of Dakar can not be light enough as to start projects of this magnitude without first making an environmental impact?This is what it should have done. The feeling I have is that this was decided in a hurry. I do not understand that the Mayor of Dakar, Khalifa Sall, has agreed to undertake work of this nature with a lightness of this type.How do you explain the increase in building collapses and fires in Dakar?On the question of the construction and strength of buildings, there is a reference text called the Building Code. Unfortunately, this code was passed without the accompanying texts are thoughtful and laid on the table. There is a problem of application of this code. Which states: "A manufacturer is required to comply with this code, if there are that require civil and criminal penalties. This is why many buildings fall. Buildings that fall belong to private. These are not public buildings. Because in public procurement, the State made things ever so slightly in the rules of art. "There is a control office, an office, unfortunately, although the code requires to have control technique, made by an architect for the buildings that have two or more stages, for all buildings have a basement, buildings which have balconies that have more than two meters or more plans.
What do you recommend as a solution against these problems?I propose that as a precaution, in an emergency, the mayors, the mayors of the district, the mayors take orders to compel developers or manufacturers to systematically indicate to the site, the nature of the site The number of levels and what are the players on the site.HAROUNA FALL

BRUNO DERNEVILLE, PRESIDENT DU PACT: «C’est mon ancêtre Yetou Démou Wade qui donnait le pain à Serigne Bamba »


 

«Je confirme qu’il y a bel et bien un risque d’inondations avec le pavage de Dakar»
Le président du Parti de l’action citoyenne totale (Pact), Bruno Derneville se prononce sur l’actualité politique nationale et donne son avis technique sur le débat sur les risques d’inondations auxquels Dakar est exposé avec le pavage des rues de la capitale par la mairie de Dakar.
 


 

Vous aviez quitté la coalition Bby à la veille des élections législatives. Peut-on savoir les raisons du clash entre Bby et votre parti ?

Quand on allait vers ces élections législatives, la Coalition Bby a fédéré plusieurs listes, plusieurs groupes. Chacun voulant occuper une position privilégiée. On savait que les positions sur la liste majoritaire étaient des positions  intéressantes. Il y avait l’effet d’entraînement qui allait faire que naturellement, «le raw gaddu» (le plus fort reste) allait être en faveur de cette coalition. Pour les proportionnelles, il fallait être proche du tiers supérieur pour pouvoir passer. Il y a eu beaucoup de jeux, d’influence, de positionnement de personnes qui, théoriquement, n’avaient pas la représentativité que d’aucuns espéraient. Certains anciens candidats ont été classés 45e et plus sur la liste Bby là où l’on voyait des étudiants qui n’ont jamais fait de la politique être dans des positions éligibles. Lorsque j’ai vu ces tiraillements, j’ai considéré que ma mission était terminée au sein de la coalition Bby. Et qu’il fallait prendre mon bâton de pèlerin et plaider ma cause dans un autre mouvement. C’est ce que j’ai fait. Finalement, nous nous sommes retrouvés dans la coalition «Wa Senegaal» avec le Pr Ibrahima Fall. Nous préparons les élections locales de 2014.

Si vous devez être candidat à la mairie de Dakar en 2014, est-ce que vous ne craignez pas le syndrome Karim Wade. Que les gens disent que votre nom «Derneville» ne sonne pas sénégalais et que vous ne parlez pas wolof ?

Je m’appelle Derneville. Je suis très fier de porter ce nom. Je suis né avec ce nom. Je n’ai pas choisi ce nom. Pour ceux qui connaissent l’histoire du Sénégal, c’est un nom qui a démontré beaucoup de patriotisme. Quand vous entendez parler du Général Jean Alfred Diallo, il fait partie de la famille Derneville, Bruno Diatta, chef du protocole des anciens Présidents, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall, sa mère est «Derneville». Nous avons le même homonyme. Le frère à sa mère. Je pense que Bruno Diatta a montré un niveau de patriotisme qui ne fait aujourd’hui l’objet d’aucun doute. Il y’en a d’autres. Il y a eu un «Derneville» qui a été député à Mbour et qui a eu des problèmes avec Demba Diop. Un des premiers maires de Saint-Louis, est un «Denerville». Ceux qui connaissent l’histoire des «Dernerville» savent que ce nom est devenu sénégalais depuis 1700. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Comme on dit en wolof, «sant dekoul fenn» (le nom ne fait pas la nationalité de la personne). Il y a quelques semaines, le Président Macky Sall était venu présenter ses condoléances à la famille de Serigne Massamba Coki Diop. Quand il est venu, c’est avec de grands gestes qu’il m’a fait savoir dans la foule qu’il était étonné de me voir assis du côté de la famille. Il m’a demandé ce que je faisais là. Je lui ai répondu qu’ici c’est ma famille. Je lui ai expliqué comment je suis apparenté à la famille de Massamba Coki Diop. En deux mots, mon père est le fils de Fatou Guèye, Fatou Guèye est la fille de Maguèye Guèye, Maguèye Guèye est le fils de Fatou Diop, Fatou Diop est la fille de Cheikh Yaba Diop qu’on appelle Cheikh Yaba Coki. Ce dernier, beaucoup le connaissent, parce qu’il était un érudit religieux. Aujourd’hui, la famille Mbacké-Mbacké de Touba a donné une place importante à notre famille du côté de ma grand-mère, qui fait qu’aujourd’hui quand elle va à Touba, elle ne passe pas par le chemin qu’empruntent les autres. Une de mes ancêtres qui s’appelait, Yetou Démou Wade, est aujourd’hui enterrée dans la grande mosquée de Diourbel. C’était elle qui donnait le pain à ‘’Khadimou Rassoul’’, Serigne Bamba.  Je connais mon histoire et je suis fier de mes deux appartenances. Mais je suis particulièrement fier d’être Sénégalais aussi. C’est pourquoi, j’ai quitté l’Europe pour venir dans mon pays afin de combattre pour les miens.  

Quel est le bilan que vous faites de la gestion du pays par Macky Sall depuis un an qu’il est là ?

Il y a du plus, il y a du moins. On ne peut pas, quand même, regretter l’avènement de ce nouveau régime. Le Président Macky Sall a trouvé une situation extrêmement compliquée avec des difficultés financières. Les valeurs qu’on avait développées, ces dernières années, ont été complètement dévoyées.  Il y a tout ce travail qu’il faut refaire. Le Président Macky a commencé avec la traque des biens supposés mal acquis. C’est une démarche comme une autre. Mais d’une personne à une autre, la démarche ne peut pas être forcément la même. J’ai le sentiment qu’en voulant aller vite pour régler la question des biens mal acquis, on a été vite débordé par la sur-médiatisation sur cette question. Les gens ont eu le sentiment que rien ne se faisait par ailleurs. Pourtant, il y a des choses qui sont en train d’être faits. Depuis à peu près un mois, je suis content de voir que le président de la République a engagé une réforme de l’Etat. Si vous avez suivi mes sorties ces derniers mois, j’avais dit que c’est bien de faire des audits, mais il faut éviter le système des audits qui consiste à traquer les gens et les taper sur la tête.  Les audits qu’il faut faire, ce sont les audits de l’administration qui sont des audits organisationnels afin d’améliorer le système. Revoir les procédures, revoir les organigrammes, revoir les moyens et définir un certain nombre d’objectifs stratégiques. Aujourd’hui, c’est ce que le Président a demandé aux uns et aux autres. L’orientation globale qu’il a donnée, c’est que désormais, les administrations travaillent selon des objectifs. Cela est une bonne chose. Qu’on dise que c’est mon idée ou pas, cela n’est pas important. Le plus important, c’est de faire avancer la machine. Et la machine, de ce point de vue, n’avance pas assez vite.  Maintenant, le Conseil économique, social et environnemental, il a décidé de le mettre à flot, pour moi, le Ces et le Sénat étaient des structures à enlever. Par contre, j’aurai proposé à la place de ces structures, qu’on mette un Conseil des sages. Qui sera est une structure africaine où l’on pose les vrais problèmes et qu’on ait les véritables réponses. Vous disiez tout à l’heure que «Derneville» ne fait peut-être pas très africain, mais j’ai le sentiment qu’en termes d’orientations institutionnelles, je pense que parmi tous les hommes politiques de la place, je suis le plus Africain, le plus Sénégalais.

Il y a un débat technique autour du pavage des rues de la capitale par la ville de Dakar, certains disent que cela risque de causer des inondations. Partagez-vous cet avis ?

J’ai le sentiment  qu’il y a quelques constructions comme le pavage où il y a la précipitation et il n’y a pas assez d’études. C’est clair que quand on s’inquiète du risque d’inondations, je confirme qu’il y a un risque bel et bien d’inondations. C'est-à-dire à niveau égal de pluviométrie l’année dernière on risque de voir de nombreux autres quartiers qui vont être inondés. Parce que le simple fait de mettre en place des pavages sans élargir le dispositif d’assainissement, sans mettre même de nouveaux systèmes de drainage, cela fera que l’eau qui était censé disparaître par le sable, cette portion d’eau va rejoindre les ruelles et va donner plus de force aux eaux, c'est-à-dire il va y avoir plus d’immeubles qui  vont s’effondrer, pis les eaux vont arriver plus rapidement dans les zones de collectes, plus rapidement, elles vont sortir de ces zones pour rejoindre des zones qui n’étaient pas  touchées avant. Parce que le volume d’eau aura doublé ou triplé. Ce système de pavage va créer aussi des risques d’instabilité majeure. Par rapport aux émeutes et au soulèvement des populations. On  a régulièrement des populations qui se soulèvent, des groupes qui pour une raison ou une autre parlent de «niaxtou», la police qui se défend comme elle peut, il arrive que ces jeunes se mettent a casser des blocs de pierres et a les jeter sur les policiers, l’intifada comme on l’a vu sous le régime de Me Abdoulaye Wade. Nos concepteurs de pavage ont eu la bonne idée de faire des pavés qui arrivent à la taille d’une main d’homme et qui pèsent entre deux à trois kilos, juste pour qu’un homme costaud puisse le balancer 20 a 25 mètres. Si vous tâtez le béton des pavés, ce n’est pas du béton friable. C’est du béton, qui quand elle vous tape, vous êtes comateux ou mort. Les manifestants, d’habitude, cassent les bancs, les édifices publics, pour avoir de quoi jeter aux policiers. Maintenant, ils n’ont pas besoin d’aller chercher tout cela. Ils auront tout sous leur pied. Il leur suffit d’avoir une barre ou une barre à mine pour enlever un et avoir tous les autres. Parce que ces pavés ne sont pas scellés. Ils sont simplement posés. Il faut qu’on revoie ce projet. Parce que ce n’est pas un projet pour Dakar. S’ils veulent faire des pavés, rien ne leur empêche de le faire, mais que ces pavés soient quatre a cinq fois plus gros que ces pavés, même s’ils ne le scellent pas, ca va être quelque chose de difficile à soulever pour le jeter à quelqu’un. Ces pavés constituent une mine de projectiles pour ceux qui veulent détruire le pays.

La ville de Dakar ne peut pas être assez légère au point de démarrer des projets de cette envergure sans au préalable avoir fait une étude d’impact environnemental ?

C’est ce qu’elle aurait du faire. Le sentiment que j’ai est que tout cela a été décidé à la hâte. Je ne comprends pas que le maire de Dakar, Khalifa Sall, ait accepté d’engager des travaux de cette nature avec une légèreté de ce type.

Comment expliquez-vous cette recrudescence des effondrements de bâtiments et des incendies à Dakar ?

Sur la question de la construction et la solidité des bâtiments, il y a un texte de référence qu’on appelle le Code de la construction.  Malheureusement, ce Code a été voté sans que les textes qui l’accompagnent ne soient réfléchis et posés sur la table. Il y a un problème d’application de ce code. Qui stipule que : «Tout constructeur est obligé de respecter ce code, sinon il y a des sanctions civiles et pénales qui s’imposent. C’est la raison pour laquelle beaucoup d’immeubles tombent. Les immeubles qui tombent appartiennent à des privés. Ce ne sont pas des immeubles publics. Parce que dans les marchés publics, l’Etat fait les choses tant soit peu dans les règles de l’art.» Il y a un bureau de contrôle, un bureau d’études, malheureusement, bien que le code exige d’avoir un contrôle technique, des plans faits par un architecte pour tous les immeubles qui ont deux étages ou plus, pour tous les immeubles qui ont un sous-sol, des immeubles qui ont des balcons qui ont plus de deux mètres ou plus.

 Qu’est-ce que vous préconisez comme solutions par rapport à ces problèmes ?

Je proposerai qu’à titre conservatoire, dans l’urgence, que les mairies, les maires des communes d’arrondissement, les maires des communes prennent des arrêtés pour obliger les promoteurs ou les constructeurs à indiquer systématiquement devant le chantier, la nature du chantier, le nombre de niveaux et quels sont les intervenants sur le chantier.  

HAROUNA FALL