dimanche 23 juin 2013

La FIJ interpelle la Guinée-Conakry sur les attaques contre les journalistes




La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a demandé dimanche aux autorités guinéennes ‘’d’assurer une meilleure protection des journalistes dans l’exercice de leur fonction’’.
‘’A quelques jours des élections législatives cruciales pour la stabilité politique de la Guinée-Conakry, la FIJ a documenté une série d’attaques et d’agressions contre les journalistes et les professionnels des médias’’, indique un communiqué transmis à l’APS.

Cité dans le document, le directeur Afrique de la FIJ, Gabriel Baglo, a déclaré : ‘’Nous sommes très inquiets de la recrudescence de la violence contre les journalistes et les professionnels des médias durant cette période d’agitation sociopolitique en Guinée’’.

‘’Nous demandons aux autorités guinéennes d’assurer une meilleure protection des journalistes. Nous demandons également aux journalistes de mettre en place un protocole de sécurité efficace pour mieux couvrir le processus électoral’’, a-t-il ajouté.

Dans son communiqué la FIJ affirme avoir ‘’documenté depuis le mois d’août de l’année dernière, plusieurs attaques impunies contre les médias en Guinée’’.

Ainsi, la station de radio ‘’Liberté FM’’, située à N'Zérékoré, dans le sud-est du pays a été fermée en août 2012 par le préfet par intérim de la ville. Les vendredi 1er et dimanche 3 mars 2013, les radios privées ‘’Planète FM’’ et ‘’Renaissance FM’’ avaient été respectivement attaquées.

De même une partie du studio de ‘’Planet Fm’’ avait été attaquée par balles au moment où un dirigeant de l’opposition y était interviewé, note la FIJ ajoutant que ‘’les locaux de Renaissance Fm avaient été violemment attaqués la nuit’’.

La FIJ rappelle encore qu’au début de ce mois de juin, ‘’le Conseil National de la Communication (CNC) avait décidé de suspendre la radio +Planète FM+ et le journaliste Mandjan Sidibé pour un mois’’.

L’organisation ‘’considère cette décision comme un abus d’autorité, une atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d'expression’’, ajoutant encore que ‘’le 19 juin dernier, Mamadou Siré Diallo, reporter du journal privé satirique +Le Lynx+, avait été gravement battu par un groupe de policiers à Conakry alors qu’il était dans l’exercice de ses fonctions’’.

‘’Les attaques sont très inquiétantes et elles sont restées toutes impunies’’, a dit Gabriel Baglo.
(Source Aps)

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