lundi 1 juillet 2013

Lu pour vous: Habré présenté mardi à une commission d'instruction (Procureur)





APA-Dakar (Sénégal)
L’ancien président tchadien, Hissène Habré, arrêté dimanche à son domicile à Dakar, sera présenté mardi à une commission d’instruction sous l’accusation de chefs d’inculpation liés aux crimes contre l’humanité, aux crimes de guerre et de torture, a annoncé lundi le procureur général près des Chambres africaines extraordinaires (CAE).

Mbacké Fall qui donnait un point de presse à Dakar, a précisé que les actes de torture et de crimes contre l'humanité ont été commis au cours des répressions qu'exerçait le régime de Habré (7 juin 1982-1er décembre 1990) sur les populations, lesquelles vivaient dans un climat de terreur, de délation et de suspicion généralisée.

"Les crimes de guerre pour lesquels Habré est poursuivi seul, contrairement aux autres crimes impliquant certains membres de son pouvoir, ont eu lieu lors des conflits au nord avec la Libye et le Gouvernement d'union nationale de transition (GUNT) et au sud du Tchad avec les Codos", a ajouté le procureur général près des CAE.

Revenant sur les cas de torture et de privation de liberté sous Habré, il a souligné qu'ils étaient souvent suivis d'exécutions sommaires qui étaient le fait de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), la police politique du régime.

"Habré est le premier responsable, car c'est lui qui a créé et systématisé la répression", a souligné avec insistance Mbacké Fall, relevant toutefois que la liste des présumés responsables sur laquelle est absente Idriss Deby n'est pas exhaustive.

A la question de savoir pourquoi ce dernier n'est pas concerné, il a indiqué qu'au stade actuel des investigations sur la base des dossiers parvenus quatre personnes dont Habré sont concernées.

Les enquêtes se poursuivent et tous ceux qui seront impliqués seront interpellés quel que soit leur statut, a rassuré le procureur non sans insister sur l'indépendance et l'impartialité des CAE.

Il a souligné que l'arrestation de Habré dans son domicile, dimanche matin, n'est pas un enlèvement comme le soutient sa défense. "Nous avons procédé ainsi pour la sécurité de Habré et de ceux venus l'arrêter. Car, il disposait d'armes de guerre", a dit Mbacké Fall non sans écarter une possibilité de suicide.

Si Habré est inculpé à partir des charges qui pèsent sur lui, il risque la détention à perpétuité ou 30 ans de prison, selon le procureur Mbacké Fall.
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