lundi 22 avril 2013

ALASSANE DIOMA NDIAYE, PRESIDENT DE LA LSDH: "Il faut des solutions radicales pour éradiquer la torture"


 
Le président de la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (Lsdh), Alassane Dioma Ndiaye a indiqué, samedi dernier, en marge de la rencontre sur la «sensibilisation à la prévention de la torture et autres abus dans les lieux de détention», que «tout le monde convient qu’il faut aller vers des solutions radicales pour éradiquer la torture».

Dans le cadre de ses activités de promotion de protection et de défense des droits de l’Homme, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh) en partenariat avec l’ambassade des Pays-Bas au Sénégal a organisé samedi un séminaire de « sensibilisation à la prévention de la torture et autres abus dans les lieux de détention ». Une rencontre en marge de laquelle, le président de la Ligue Sénégalaise des Droits Humains, Alassane Dioma Ndiaye, a déclaré qu’aujourd’hui, tout le monde convient qu’il faut aller vers des solutions radicales pour éradiquer la torture. Revenant sur l’objet de la rencontre, M. Ndiaye  a laissé entendre que malgré l’arsenal répressif et dissuasif contre la torture, on constate la persistance du phénomène. C’est pourquoi, explique le président de la Lsdh, « On s’est dit qu’il faut aller vers un autre combat. Celui de voir comment créer un cadre de discussion permanent pour trouver un pacte moral autour de la question de la torture où tout le monde s’engage à ne plus s’adonner à cette pratique ». Parce qu’apparemment la dissuasion n’arrive pas à impacter sur le cours des évènements. Il fallait donc, selon lui, aller vers un cadre où les magistrats, que ca soit le juge d’instruction, le procureur, le président du tribunal, les officiers de police judiciaire qui sont les plus impliqués dans ses actes de torture, étant les maîtres de la garde à vue, les agents des maisons d’arrêt et de correction, les psychologues, se retrouvent pour trouver des solutions à ce phénomène. Le constat fait dans leurs rapports, dit-il, est que les actes de torture continuent malgré le fait que la torture est d’une interdiction absolue.  Aujourd’hui des propositions sont faites aux nouvelles autorités, notamment la commission qui travaille actuellement dans le cadre du code de procédure pénale. Les propositions tournent autour du fait d’insérer dans le code de procédure pénale, la torture comme cause de nullité absolue de la procédure. A chaque fois que le juge sera convaincu de la matérialité d’un acte de torture dans le cas d’une procédure pénale, qu’il annule carrément la procédure ; l’institution du juge de la détention, la limitation de la détention pénale en matière pénale et les conditions matérielles d’exercice de la profession de police judiciaire. Qu’on aménage dans les commissariats et dans les brigades des locaux qui soient adéquats par rapport à la mise en œuvre de la garde à vue. Aujourd’hui, Alassane Dioma Ndiaye se dit heureux de constater que le gouvernement prête une oreille attentive à ces propositions.

HAROUNA FALL

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