vendredi 19 avril 2013

RAPPORT DE GOOGLE SUR L'IMPACT DE L'INTERNET EN AFRIQUE



 
« Internet peut catalyser la croissance et le développement socio-économique en Afrique »

 
 « L’impact de l’internet en Afrique : créer les conditions nécessaires au succès et catalyser une croissance inclusive au Ghana, au Kenya, au Sénégal et au Nigeria », tel est le thème du rapport fait par Google Afrique, présenté hier à Dakar lors d’une conférence de restitution.

 
Le cabinet d’études stratégiques et de recherche Dalberg Global Development Advisors a conduit, avec le soutien de Google Afrique, l'une des premières études sur l'impact et la contribution potentielle d'Internet sur le développement économique et social de plusieurs pays d'Afrique sub-saharienne. Il se base sur une étude réalisée auprès de plus de 1300 entreprises, dont près de 1000 PME, et des entretiens avec des experts au Ghana, au Kenya, au Sénégal et au Nigeria. Commentant le rapport, Tidjane Dème, Directeur de Google pour l’Afrique Francophone a indiqué qu’une des premières conclusions, c’est le fait que le potentiel qu’Internet représente pour  l’Afrique, est confirmé par les tous les acteurs et toutes les études faites. « L’internet peut avoir un impact extrêmement important et positif sur l’économie de nos pays africains, sur la croissance, sur l’emploi, la bonne gouvernance, la santé. Au Sénégal, dans le domaine de l’agriculture, il y a quelques projets très opérationnels qui ont permis de donner aux agriculteurs et aux pêcheurs des informations pratiques et d’améliorer leur travail » explique M. Dème.  Le rapport souligne par ailleurs, que les gouvernants, les autorités, le secteur privé doivent mettre en œuvre un certain nombre de politiques pour bénéficier de cet impact positif d’internet sur l’économie. Il dégage des aspects spécifiques pour certains pays comme le Sénégal, où, selon Tidjane Dème, la recommandation est que « nous devons améliorer l’accès à Internet dans le sens de le rendre moins cher surtout pour les Pme et nous devons développer notre infrastructure et améliorer la réglementation du secteur ». Un autre constat de ce rapport, souligne M. Dème, c’est que « 80% des chefs d’entreprises interrogés  sont convaincus qu’Internet peut améliorer leurs activités. Mais au même moment 70% n’utilise pas Internet ». Pour lui, en donnant un accès plus facile à Internet aux Pme, il y a une opportunité pour le Sénégal d’améliorer son économie, de créer plus d’emplois, de faire croître les entreprises.  Mais un des constats du rapport, relève le directeur de Google pour l’Afrique Francophone, c’est que beaucoup de projets sont restés à des phases pilotes, dans l’éducation, la santé. Il est temps, dit-il, d’aller au-delà de cette phase pilote et de rendre tout ceci opérationnel. A l’en croire, pour que l’impact d’internet puisse se faire sentir dans le domaine de la santé, il faut que l’Etat mette en place des normes d’échanges de données dans le domaine de la santé et investisse très agressivement dans le système d’information de la santé à l’échelle nationale. Dans le domaine de l’éducation, il faut qu’on aille vers de véritables initiatives à l’échelle nationale d’inclusion d’internet et des Tic dans les stratégies d’éducation.

HAROUNA FALL

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