CELEBRATION DE LA FETE DE
L’INDEPENDANCE 2013
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MESSAGE A LA NATION DE SON EXCELLENCE
MONSIEUR MACKY SALL
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU
SENENGAL
Palais de la
République, 3 Avril 2013
Strictement confidentiel
jusqu’à la diffusion
Demain, 4 avril 2013, nous célébrons, à l’unisson, le 53e
anniversaire de l’accession de notre
pays à la souveraineté internationale.
Je suis heureux d’adresser à chacun de vous mes chaleureuses félicitations.
Face aux nouveaux paradigmes sécuritaires, je tiens à ce que
notre Armée reste toujours dans les meilleures dispositions morales et matérielles,
afin de remplir efficacement ses missions.
Comme toujours, cette fête, par la joie et l’espérance
qu’elle porte, est celle de la jeunesse sénégalaise,
dynamique et animée du désir ardent de servir son pays.
La pratique de ces valeurs est essentielle, mes chers compatriotes, pour fortifier les
symboles que nous avons en partage et qui nous rassemblent : l’Etat, la République, la Nation et le bien
commun.
Ainsi ferons-nous de l’idéal du « commun vouloir de vie
commune », le fondement de la cohésion nationale, dans notre
marche vers le même destin.
C’est pourquoi, mes chers compatriotes, je poursuis résolument
les négociations pour que la paix tant désirée en région naturelle de Casamance,
revienne, enfin, et lui redonne tout l’éclat de sa beauté.
A l’épreuve des faits, je
suis encore plus déterminé à édifier la Nation sur son patrimoine et à en
assurer la protection.
La bonne gouvernance est partie intégrante de la
démocratie. Nous sommes dans une phase de rupture et de transition vers un
Sénégal nouveau.
Et ce Sénégal nouveau, exige un état d’esprit nouveau ;
une conscience nouvelle.
L’Etat de
droit que nous sommes en train de bâtir induit l’équité et l’obligation de
rendre compte, pour créer un environnement de confiance et de transparence
propice à l’investissement, à l’activité économique et à la génération d’emplois.Il a pour finalité de garantir la sacralité du bien public, d’instaurer une plus grande justice sociale, de promouvoir l’égalité des chances et de récompenser le mérite.
Voilà pourquoi la qualité de l’éducation et de la formation me tient à cœur, pour que le savoir et le savoir faire restituent à l’Ecole sa vocation de façonnement de la personne humaine et de sa promotion sociale.
C’est à
cet objectif que répond le système novateur d’évaluation dans l’éducation de
base à partir de 2014, la nouvelle politique d’édition de manuels scolaires, les
projets d’Universités du Sine Saloum et
de Sébikotane et la création de Centres
de Recherches et d’Essai à Ouakam et Louga.
Concernant
les revendications syndicales, le Gouvernement reste entièrement disposé au
dialogue.
Je saisis
l’occasion pour saluer la persévérance d’enseignants et de parents dévoués à la
cause de l’éducation, malgré des conditions parfois précaires ; à l’instar
du CEM de la Communauté rurale de Badion,
dans le Département de Médina Yoro Foullah.
Voilà un
Etablissement constitué d’abris provisoires depuis 2009, et qui a pourtant
réalisé un taux de réussite exceptionnel
de 100% à l’examen du BFEM en 2012.
Le CEM sera construit cette année, selon les
normes.
Je sais
que des exemples comme Badion, il y en a sûrement dans d’autres localités du
pays. Ce qui doit nous inciter à une vision plus solidaire de nos priorités et de
leur traitement.
Tout
comme l’éducation et la formation, l’emploi des jeunes mobilise en permanence
le Gouvernement. Je sais combien la quête de l’emploi est légitime et pressante.
L’engouement
suscité par l’offre de 5 500 emplois dans la fonction publique en est une illustration.
En plus
des 10. 000 emplois qui seront générés
par l’Agence nationale de sécurité de proximité et d’une ligne de garantie de
10 milliards pour des activités génératrices de revenus en faveur des femmes et
des jeunes filles. Un financement de 17 milliards sera destiné à la création d’emplois
non salariés pour les jeunes.
Dans le
traitement de la question du chômage des jeunes, nous allons vers une nouvelle
approche qui vise à :
Ø rationnaliser les
structures de promotion de l’emploi ;
Ø mettre en cohérence la
formation professionnelle et les besoins du marché ;Ø mieux encadrer les fermes agricoles ;
Ø et assurer une meilleure collecte des données statistiques sur l’offre et la demande d’emplois.
S’agissant du monde rural, je me réjouis du bon déroulement de la campagne
agricole, en particulier de l’augmentation des revenus des paysans. Le kilogramme d’arachides s’est vendu
jusqu’à plus de 250 FCFA cette année, pour un prix initial fixé à 190 FCFA.
Ainsi, l’acquisition
de nouveaux matériels pour l’agriculture et l’élevage, que j’avais annoncée
dans mon message du Nouvel an, est en bonne voie. Le pour un montant de 42,5 milliards de FCFA.
Le Gouvernement
mènera les consultations nécessaires avec les acteurs concernés pour définir
les modalités d’accès à ces équipements. Ensuite, pour donner un nouvel élan aux producteurs, l’Etat a intégralement payé les dettes héritées des deux précédentes campagnes agricoles, pour un total de 13 milliards de FCFA.
Enfin, la mise en place des Pôles agro pastoraux, qui porteront la dynamique de notre Révolution
agricole, fera prochainement l’objet
d’un Conseil Présidentiel sur l’Agriculture et la sécurité alimentaire.
Concernant
l’hydraulique, le programme de 33.000
branchements sociaux en milieu urbain et
d’installation de 75 forages
en zone rurale se poursuit.En même temps, nous devons accélérer l’interconnexion du pays et le désenclavement de certaines zones pour améliorer le mouvement des personnes et des biens.
Sur l’ensemble du territoire national, 17 projets d’infrastructures routières et autres ouvrages, notamment des ponts, seront livrés au cours de l’année.
D’autres projets, à forte intensité de main d’œuvre, dont ceux du Millénium Challenge Corporation, et des pistes rurales, sont à différentes phases de réalisation.
Nos efforts portent également sur le règlement
durable de la question de l’énergie.
En effet, notre système de production et de distribution d’électricité reste trop cher pour l’Etat et les consommateurs. Le coût du kilowatt/heure varie actuellement entre 170 à 190 FCFA. Nous voulons le ramener à un prix variant entre 60 et 80 FCFA maximum.
En
conséquence, le Gouvernement a défini une nouvelle approche dans un Plan stratégique sur cinq ans.
L’objectif
est d’accroitre la production
d’électricité par l’installation de centrales moins coûteuses, qui fonctionnent au gaz, au charbon et au
solaire. Le premier Accord pour l’implantation prochaine d’une centrale solaire à Tambacounda a déjà été signé.
Un autre Accord
suivra au cours de ce mois d’avril. Il concerne un vaste programme de 71.000 lampadaires pour l’éclairage au solaire de
voies et édifices publics à travers le territoire national.
En même
temps, le programme d’électrification de 373
villages se poursuit.
S’agissant de la vocation minière de notre pays, je suis heureux d’annoncer qu’elle se confirme, avec l’Accord novateur que le Gouvernement vient de conclure. Cet Accord donne une plus grande envergure à l’exploitation de la mine d’or de Sabodola.
Nous
avons consolidé les fondements de la Nation héritée de nos anciens ; édifié
sur des bases stables, un Etat et des Institutions modernes ; bâti une
démocratie majeure et apaisée. Et notre
diplomatie, dynamique et performante, est respectée à travers le monde.
Ce soir, forts de ces acquis, regardons surtout l’avenir avec confiance, et prenons la juste mesure des efforts qu’il nous faut consentir pour enrichir notre héritage commun.
Nous le
ferons en respectant le pacte qui nous lie, et en transmettant à nos enfants le
désir de vivre ensemble, la fierté d’être sénégalais, la fidélité à la République et la force de défendre cette Nation.
Et c’est à cela que je vous invite, mes chers compatriotes ; au nom de notre histoire partagée, au nom des valeurs qui nous rassemblent ; et au nom de notre destin commun, pour que vive le Sénégal, debout, et en marche vers le progrès, dans une Afrique unie et prospère.
Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.
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