dimanche 27 janvier 2013


PA Malick Faye, DIRECTOR OF PUBLICATION OF "DAILY OBSERVER" THE GAMBIA
"I am persecuted by the President Yaya Jammeh"
The publication director of the private daily Gambian "Daily Observer", Pa Malick Faye, is in exile in Dakar last week. He fled to escape the Gambia President Jammeh, who accused him of titrated executions of prisoners in Gambia. That President Jammeh did not like, before fired and forced into exile.

The Director of the publication of the Gambian private daily "The Daily Observer" Pa Malick Faye is a man "traumatized". He introduced himself to the writing of Senegalese newspaper "The Observer" located on the street 15X Corniche, January 18 to tell his misadventure. Director of the publication of this journal from 2009 until January 2013, Pa Malick Faye, was sacked from his post 2 January 2013 for headline in its edition of January 2, 2013 on the execution of prisoners in the Gambia. Haggard eyes, Faye tells her sad story of Gambian journalist earth: "I was fired from my job because the Gambian President Yaya Jammeh in his speech to the nation on 31 December 2012 said that the executions of prisoners which took place in Gambia, were amplified by the media, "said he. Before continuing: "The newspaper has taken this excerpt from the speech of President Jammeh to put the" A "of the January 2 edition of illustrating it with a picture." When the newspaper came out around noon, he said: "The Secretary General of the Presidency of the Gambia, I was summoned to the palace. I went to his office in Banjul. When I arrived, he told me that President Yaya Jammeh is very angry against me because of my A newspaper. He asked me to tell him that he wrote this article and why he did it. I told him that there is nothing serious in the article "it serves as the answer. While taking upon himself the father of this article considered outrageous by the strong man of Banjul: "I am not the author of the article, but as director of the newspaper, I took responsibility on me. He asked me to go write a letter to explain and apologize to the president. " To avoid problems with President Jammeh, he says: "I did what he asked me to do. I returned to hand the letter. " Nevertheless, to his surprise, they called after him to submit a letter of dismissal without right. (Editor's note: The Observer has a copy of the letter of dismissal from the office of the General Secretariat for Presidential Affairs and bearing the following references: OP353/02/Part: VI (66), signed by Madi. O. Jatta, Secretary General and Minister for Presidential Affairs)"I am persecuted and traumatized"So he lost his job: "I lost my job. I came to Dakar for two days. Then I returned to Gambia. I returned to Dakar. " But on his return to Gambia on January 7, the Gambian border, he said, "a policeman named Gambian Ndiaye calls me to tell me he had received instructions from the Presidency to pick me up. He asked me where I am. I told him that I came. " Later, his wife said on the phone, a pick-up of the police came up at home. According to his wife, they were five. The three went into the living room to wait. When she spoke with him on the phone, the police asked him to tell them where to find her husband. If it does not, it is that they will embark. It has not agreed to, saying she spoke with someone else. Taking seriously the threats these officers Gambian Faye asked his wife to do everything to come to him at the border between Gambia and Senegal. Thus, they were able to escape and come to Senegal, leaving behind two children. Since his wife was able to leave the territory Gambian Pa Malick Faye argues, the police took her adopted daughter to bring to Simakécounda nearly 10 km from Banjul. They left alone there leaving him 10 Dalasi (Gambian currency equivalent to 1000 F CFA). Previously, after what his wife told him the police had searched his entire house from top to bottom. Overwhelmed by these events, the publishing director of "Daily Observer", which says persecuted and traumatized, wondering why everything harassment against him. This is why the advice of his friends and his family, he fled the Gambia. Because, he says, everyone knows the practices of President Yaya Jammeh. He is angry against someone, he does everything for him create problems. If the person is lucky, he put in prison for life. Otherwise it torture. Currently, Pa Malick Faye is worried for his two daughters remained in Gambia: "There are my two children who remained there. My wife is traumatized. I try to do everything to get my children. But security forces have surrounded my house, "he said sadly.                                                                                                                      HAROUNA FALL

 
PA MALICK FAYE, DIRECTEUR DE PUBLICATION DE « DAILY OBSERVER » DE LA GAMBIE

 « Je suis persécuté par le président Yaya Jammeh »

Le directeur de la publication du quotidien privé gambien, « Daily Observer », Pa Malick Faye, est en exil à Dakar, depuis la semaine dernière. Il a fui la Gambie pour échapper au président gambien, qui lui reproche d’avoir titré sur les exécutions de prisonniers en Gambie. Ce que le président Jammeh n’a pas aimé, avant de le faire licencier et le contraindre à l’exil.
 
Le Directeur de la publication du quotidien privé gambien « The Daily Observer »  Pa Malick Faye est un homme « traumatisé ». Il s’est présenté à la rédaction du quotidien sénégalais « l’Observateur » sise à la rue 15X Corniche, le 18 janvier dernier  pour raconter sa mésaventure. Directeur de la publication de ce journal depuis 2009 jusqu’en janvier 2013, Pa Malick Faye, a été limogé de son poste le 2 janvier 2013 pour avoir titré dans son édition du 2 janvier 2013 sur les exécutions de prisonniers en Gambie. Les yeux hagards, M. Faye narre sa triste histoire de journaliste en terre gambienne : «  On m’a limogé de mon poste parce que le président gambien Yaya Jammeh avait dans son discours à la nation du 31 décembre 2012 déclaré que les exécutions de prisonniers qui avaient lieu en Gambie, avaient été amplifiées par les journalistes » explique-t-il.  Avant de poursuivre : « Le journal a pris cet extrait du discours du président Jammeh pour le mettre à la « Une » de l’édition du 2 janvier en l’illustrant avec sa photo ». Quand le journal est sorti, vers midi, dit-il : « le secrétaire général de la présidence de la Gambie, m’a convoqué au Palais. Je me suis rendu à son bureau à Banjul. Quand je suis arrivé, il m’a dit que le président Yaya Jammeh est très fâché contre moi à cause de la Une de mon journal. Il m’a demandé de lui dire celui qu’il a écrit cet article et pourquoi il l’a fait. Je lui ai dit qu’il n’y a rien de grave dans l’article » sert-il comme réponse. Tout en prenant sur lui la paternité de cet article jugé outrageux par l’homme fort de Banjul : « Je ne suis pas l’auteur de l’article, mais en tant que directeur de la  publication du journal, j’ai pris la responsabilité sur moi. Il m’a demandé d’aller écrire une lettre pour m’expliquer  et présenter mes excuses au président ». Pour éviter des problèmes avec le président Jammeh, confie-t-il : «  j’ai fait ce qu’il m’a demandé de faire. Je suis revenu leur remettre la lettre». Malgré tout, à sa grande surprise,  ils l’ont appelé après pour lui remettre une lettre de licenciement sans droit. (Ndlr : l’Observateur détient une copie de la lettre de licenciement provenant du bureau du secrétariat général chargé des affaires présidentielles et portant les références suivantes : OP353/02/Part : VI (66), signée par Madi. O. Jatta, secrétaire général et ministre délégué chargé des affaires présidentielles)

« Je suis persécuté et traumatisé »
C’est ainsi qu’il a perdu son travail : « J’ai perdu mon travail. Je suis venu à Dakar pour deux jours. Puis je suis retourné en Gambie. Je suis revenu à Dakar ». Mais à son retour en Gambie le 7 janvier dernier, à la frontière gambienne, dit-il, « un policier gambien du nom de M. Ndiaye, m’appelle pour me dire qu’il a reçu mandat de la présidence pour me cueillir. Il m’a demandé où je suis. Je lui ai dit que je suis sorti ». Plus tard, sa femme lui a expliqué au téléphone, qu’un pick-up de la police est venue le chercher à la maison. D’après sa femme, ils étaient cinq personnes. Les trois sont entrées dans le salon pour l’attendre. Quand elle parlait avec lui au téléphone, les policiers lui ont demandé de leur dire où se trouve son mari. Si elle ne le fait pas, c’est elle qu’ils vont embarquer. Ce qu’elle n’a pas accepté de faire, prétextant qu’elle parlait avec quelqu’un d’autre. Prenant au sérieux les menaces de ces policiers gambiens, M. Faye a demandé à sa femme de tout faire  pour venir le trouver à la frontière entre la Gambie et le Sénégal.  C’est ainsi, qu’ils ont réussi à s’échapper et venir au Sénégal, laissant derrière eux leurs deux enfants. Puisque sa femme a réussi à quitter le territoire gambien, soutient Pa Malick Faye, les policiers ont pris sa fille adoptive pour l’amener à Simakécounda à près de 10 km de Banjul. Ils l’ont abandonnée seule là-bas en lui laissant 10 Dalasi (monnaie gambienne équivalent à 1000 F Cfa). Auparavant, d’après ce que sa femme lui a dit, les policiers avaient fouillé toute sa maison de fond en comble. Dépassé par ces évènements, le directeur de la publication de « Daily Observer », qui se dit persécuté et traumatisé, se demande pourquoi tout ce harcèlement contre sa personne. C’est pourquoi sur les conseils de ses amis et de sa famille, il a fui la Gambie. Parce que, dit-il,  tout le monde connaît les pratiques du président Yaya Jammeh. S’il est fâché contre quelqu’un, il fait tout pour lui créer des problèmes. Si la personne est chanceuse, il la met en prison à vie. Sinon, il la  torture. Actuellement, Pa Malick Faye se fait des soucis pour ses deux filles restées en Gambie : « Il y a mes deux enfants qui sont restés là-bas. Ma femme est traumatisée. J’essais de tout faire pour faire sortir mes enfants. Mais les forces de sécurité ont encerclé ma maison » dit-il l’air triste.

HAROUNA FALL

                                                                                       

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