jeudi 24 janvier 2013

ENTRETIEN SANOU KERFALLA CISSE- ANGLAIS-FRANCAIS

INTERVIEW WITH SANOU Kerfalla CISSE Guinean journalist AND CEO OF VISION AFRIC
"My dramatic and traumatic history"

Sanou Kerfalla Cissé is Guinean journalist and CEO of the media group, Afric Vision, based in Conakry. On 21 September 2012, the group was attacked by a gang of youths. Within minutes, the group he created after years of sacrifice and deprivation, collapsed like a sand castle. He lost several million in the attack. A hundred young Guineans find themselves unemployed. Cisse has struggled to revive the activities of the media group. It is in this interview on such hard times in his career journalists. The dramatic and traumatic history Cissé. Maintenance.
Cissé introduce yourself to our readers?
I Kerfalla CISSE Sanou, journalist and CEO of News Group AFRIC VISION (The Diplomat-Sabari FM 97.3-The Amazons-Love Sab TV and FM).In short, I am 21 years of business journalism. And I am the official representative of ITEL Africa, an Italian company specialized in the production of radio stations and digital televisions.
Your dynamic media group was attacked and ransacked in Conakry on 21 September 2012.
Can you elaborate on the circumstances of the attack?
With the resumption of my media group, this Monday, January 21, 2013, I did not want to return to this dramatic and traumatic for the thirty journalists present on the scene at the time of the attack. Which admittedly is the greatest violation of press freedom by extension democracy in the world.It was Friday, September 21, 2012 at 11:00, when highly mobilized youth, came together to the seat of my media group located on the road The Prince in the neighborhood of Bomboli Koloma common Ratoma. Soon the protesters are attacking violently staff, shouting insults, under the pretext that they are filmed. Furious, they go on the attack with sticks and stones. They threaten to burn all qualifying staff traitors and bastards.Against the violence of the storm the staff went away from the first floor to the third through the second. After an hour of agony, fire security forces begin to sound. The attackers are momentarily empty. But as soon as the officers left the scene, they come charging more viciously. The windows shatter and the main gate is smashed. Office equipment and facilities of the radio have been sacked.This is the activation number that allowed thirty journalists entrenched in governance to be saved by the police. At 1:30 p.m., the radio is off. Places in the rubble, journalists tried to recover the work equipment they still had. Not much in fact as long as the records were dumped in the street, electrical installations and neon ransacked and many other equipment were taken.

What was the reaction of the political authorities, civil society and the corporation Guinean journalists?

Apart from the Minister of Communication Togba CESAIR Pogomou who came to visit the ruins, as I say, the ruins of "Sabari FM" no authority at any level whatsoever, not say a word. Civil society has made no official response. Many of our colleagues have rubbed against by hands. But during the four long months, the words of one of my reporters, the power vacuum has never been found. And when we speak, everything is as if "Sabari FM" never kills. Journalists, despite four months without pay, or any other source of income, went back to work as if the episode Bomboli never existed.This is the place for me to thank all the journalists group "AFRIC VISION" who made sacrifices and withstand all kinds of temptation and especially good news for merchants that abound today in the middle of the press Guinea.With these acknowledgments, I also wanted to involve partners and people of good will, who gave us their support during these difficult times of our lives.
After the attack what you have undertaken to boost your business and save hundreds of young Guineans who had lost their jobs?
After ransacking the headquarters of our group press on 21 September 2012, I have first assessed the damage and prepare the balance sheet amounted to more than 200,000 Euros loss, excluding loss
recipes.Then I sent newsletters and against all political authorities, diplomatic representations and media executives and press associations.As the silence became heavy in the end, I had to make my heart against bad fortune to restart my media group.
Directed by Harouna Fall



ENTRETIEN AVEC SANOU KERFALLA CISSE JOURNALISTE GUINEEN ET PDG DE AFRIC VISION

« Ma dramatique et traumatisante histoire »
Sanou Kerfalla Cissé, est journaliste guinéen et Président directeur général du groupe de presse, Afric Vision, basé à Conakry. Le 21 septembre 2012, son groupe de a été attaqué par une bande de jeunes. En quelques minutes, ce groupe qu’il a créé après des années de sacrifices et de privation, s’est écroulé comme un château de sable. Il perd plusieurs millions dans cette attaque. Une centaine de jeunes guinéens se retrouvent ainsi au chômage. M. Cissé s’est battu pour relancer les activités de son groupe de presse. Il revient dans cet entretien sur ces durs moments de sa carrière de journalistes. La dramatique et traumatisante histoire de M. Cissé. Entretien.

M. Cissé présentez-vous à nos lecteurs?

 Je suis Sanou Kerfalla CISSE, journaliste et Président Directeur Général du groupe de Presse AFRIC VISION (Le Diplomate-Sabari FM 97.3-Les Amazones-Love FM et Sab TV).

En somme j’ai 21 ans du métier de journalisme. Et je suis le Représentant officiel d’ITEL en Afrique, une société italienne spécialisée dans la réalisation des stations de radios et de télévisions numériques.

Votre dynamique groupe de presse avait été attaqué et saccagé à Conakry le 21 septembre 2012. Pouvez-vous revenir sur les circonstances de cette attaque?

Avec la reprise des activités de mon groupe de presse, ce lundi 21 janvier 2013, je ne voulais plus revenir sur cette situation dramatique et traumatisante pour la trentaine de journalistes présents sur les lieux au moment de l’attaque. Qui, il faut l’avouer constitue la plus grande atteinte à la liberté de presse par ricochet à la démocratie dans le monde.

C’était le vendredi 21 septembre 2012 vers 11 heures, lorsque des jeunes fortement mobilisés, se sont regroupés devant le siège de mon groupe de presse sis sur la route Le Prince dans le secteur de Bomboli quartier Koloma commune de Ratoma. Très vite les manifestants s’en prennent violemment au personnel, en proférant des injures, sous prétexte qu’ils sont filmés. Furieux, ils passent à l’attaque avec des bâtons et des cailloux. Ils menacent de tout brûler en qualifiant le personnel de traitres et de bâtards.
Face à la violence de l’assaut le personnel s’est mis à l’abri, du premier étage au troisième en passant par le deuxième. Après une heure de calvaire, les tirs des forces de sécurité commencent à retentir. Les assaillants font alors momentanément le vide. Mais dès que les agents ont quitté les lieux, ils reviennent à la charge avec plus de hargne. Les vitres volent en éclat et le portail principal est défoncé. Les matériels de bureau et les installations de la radio ont ainsi été saccagés.
C’est l’activation du numéro qui a permis aux trente journalistes retranchés dans la régie d’être sauvés par la police. A 13 heures 30, la radio s’est éteinte. Dans les décombres des lieux, les journalistes ont tenté de récupérer les équipements de travail qui leur restaient. Pas grand-chose en fait du moment que les archives étaient déversées dans la rue, les installations électriques et l’enseigne lumineuse saccagées et maints autres équipements ont été emportés.

Quelle a été la réaction des autorités politiques, la société civile et la corporation de journalistes guinéens?

A part le Ministre de la communication Togba Cesair Pogomou qui est venu visiter les décombres, que dis-je, les ruines de « Sabari FM », aucune autorité à quelque niveau que ce soit, n’a pipé mot. La société civile n’a fait aucune réaction officielle. Beaucoup de nos confrères se sont par contre frottés les mains. Mais, durant les quatre longs mois, pour reprendre les termes d’un de mes journalistes, la vacance du pouvoir n’a jamais été constatée. Et au moment où on se parle, tout c’est comme si « Sabari FM » ne s’est jamais tue. Les journalistes, malgré quatre mois sans salaire, ni aucune autre source de revenus, ont repris le travail comme si l’épisode de Bomboli n’avait jamais existé.

C’est le lieu pour moi de remercier l’ensemble des journalistes du groupe « AFRIC VISION » qui ont consenti des sacrifices et résister à toutes sortes de tentation et surtout aux marchands de bonnes nouvelles qui pullulent aujourd’hui le milieu de la presse en Guinée.

A ces remerciements, je voulais aussi associer les partenaires et les personnes de bonnes volontés, qui nous ont apporté leur soutien pendant ces moments difficiles de notre existence.

 Après cette attaque qu'est-ce que vous avez entrepris pour relancer vos activités et sauver ces centaines de jeunes guinéens qui avaient perdu leur emploi?

 Après le saccage du siège de notre groupe de presse le 21 septembre 2012, j’ai du d’abord procédé à l’évaluation des dégâts et en dresser le bilan qui se chiffre à plus de 200.000 Euros de perte, sans compter les pertes de recettes.

Ensuite, j’ai envoyé des lettres d’information et le rapport à toutes les autorités politiques, à des représentations diplomatiques et aux responsables des médias et associations de presse.

Comme le silence devenait pesant, en fin, j’ai du faire bon cœur contre mauvaise fortune pour relancer mon groupe de presse.

Réalisé par Harouna Fall

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