Voyage
dans le mirage Parisien
Le thermomètre affiche les 10 °. Le temps est beau pour les Parisiens. L’été est prévu le lendemain. Le 21 Juin. Les rues grouillent de monde en cet après de dimanche. Les cafés et autres restaurants ne désemplissent pas. Partout du monde. C’est dans cette atmosphère que la caravane de la délégation de Youssou Ndour quitte l’hôtel Ibis ; Porte d’Italie, pour s’ébranler vers Paris. Un voyage qui nous a permis de rencontrer des Sénégalais de différents secteurs d’activités. Chacun avec sa vie. Son histoire. Ses déceptions. Ses regrets. Des nuages Sénégalais, sur lesquels ils vivaient pour la plupart, ils sont tombés dans le mirage Parisien.
« Si je savais qu’on allait vivre dans certaines conditions en France, je n’allais pas venir ». Cette confidence de la belle Fatimata Gassama, étudiante sénégalaise à Paris en dit long sur les dures conditions de vie et d’existence des sénégalais vivants en France. Malgré cette joie de vivre qu’elle dégage, Fatima est loin de connaître le bonheur qu’elle espérait retrouver en déposant ses valises en France. Il était vingt heures trente minutes, ce dimanche 20 juin lorsque la caravane a observé un arrêt aux Champs Elysées l’une des avenues les plus fréquentées dans le monde. Habillée en tailleur noir, Fatima venue de son Kédougou lointain, est fière de ses origines. Elle ne s’en cache pas. Avec ses amies, elles parlent la langue du pays. Une manière pour elles d’avoir les pieds en France mais le cœur au Sénégal. Quand elle parle de ses conditions de vie en France, ses traits se tirent. Elle se lâche : « Aux amis qui sont restés au pays, je leur demande de rester au Sénégal. C’est mieux ». Son rêve semble se transformer en cauchemar : « Si je savais qu’on allait vivre dans certaines conditions en France, je n’allais pas venir. Je ne peux plus retourner. Je reste là pour réussir et puis retourner » se résigne-t-elle. Pour cette étudiante en première année de Sociologie, l’Etat du Sénégal est en partie responsable de la situation dans laquelle vivent les étudiants Sénégalais : « Je pense que l’Etat nous a un peu oublié. Vue notre condition de vie par rapport aux étudiants des autres pays, nous sommes un peu en manque. Je n’ai pas de bourses, je trouve que cela n’est pas normal. Les étudiants des autres pays ont tous des bourses. Aux parents je leur dit merci pour l’aide qu’ils nous fournissent ». Son amie, Maman Gassama, étudiante en stratégie économique option Finance à Angers, abonde dans le même sens : «La vie estudiantine n’est pas du facile. Ce n’est pas comme on le passait. Ce n’est pas évident. Même si on a des bourses, elles tombent très tard. Pour ne pas crever, on est obligé d’allier boulot et études. Ce n’est pas évident. Pour les bourses, on nous paie le 15 de chaque mois, ou un mois sur deux. Ce n’est pas facile. Il y a beaucoup de retard. Du coup cela a des incidences sur nos études. Si on peut recevoir les bourses le plus rapidement possible, ce serait bien ». En attendant, elle sollicite des prières : «On demande à nos parents de prier pour nous. C’est dur, mais nous nous accrochons. Ca ira».
Les Champs Elysées : Un Sandaga à Paris
Loin des étudiants et de leur condition de survie, d’autres Sénégalais risquent leurs vies. Ils sont commerçants ( ?). Ils sillonnent la grande avenue des Champs Elysées, leurs marchandises étalées à même le sol. Ils hèlent…harcèlent les passants. Des Blancs pour la plupart. Une scène qui attire l’attention du visiteur. Il a la cinquantaine. Les mains dans les poches, des sacs étalés par terre, il est à l’attente d’un hypothétique client : « Venez voir Madame les sacs. C’est de la qualité » lance-t-il de gauche à droite. Ses traits et ses manières ne trompent pas. Il s’agit d’un Sénégalais. On s’approche de lui. « Sama waye naga deff » (Ca va mon gars) « Waw, diadieuf way. Takhalé rek” (Oui ca va, on se débrouille). Après les salamalecs d’usage et les nouvelles du pays et des voisins du coin, notre interlocuteur décline son identité : «Je m’appelle Ndiamé Diaw. J’habite à Tally bou mack, Marché Zinc. J’ai fait 16 ans en France, je vends des sacs sur les Champs Elysées. On a droit simplement à vendre durant quelques heures (deux à trois heures) mais des fois c’est très compliqué avec la police. Elle débarque parfois, pour prendre nos marchandises et nous conduisent à la police. Nous payons l’amende et nous retournons sur les lieux, c’est comme ça presque tous les jours, nous sommes habitués maintenant à cette situation». Ndiamé en bon croyant ne perd pas espoir et remercie Allah : «Alhamdoulilahi ». Puisque dit-il : «on s’en sort bien». Un peu plus loin, un vieux, habillé en boubou Bazin. La mise correcte. Un Sénégalais ? Nul doute. «Na guène def » (Comment allez-vous) nous lance-t-il. «Diam rek » lui rétorque-t-on. «Je m’appelle El Hadj Daouda Samb. J’habite à Ngaye Mékhé. Je vis à Paris avec ma famille, ma femme et mes enfants vivent avec moi à Paris. On ne se plaint pas. On remercie le bon Dieu». Tranche-t-il. Contrairement à Ndiamé Diaw, le vieux Daouda semble avoir des comptes à régler avec ses compatriotes restés au pays. Et qui ont des préjugés sur les immigrés : «Il faut que les gens arrêtent de dire des méchancetés sur les immigrés. On nous taxe de tout. On accuse les immigrés de détourner les femmes d’autrui. On dit des immigrés qu’ils habitent dans des caves en France, qu’ils ne font que de sales boulots. Mais il faut dire qu’entre ce qu’on montre à la télé et ce qui se passe réellement sur le terrain, il y a une grande différence. La plupart des problèmes au pays, sont réglés par les immigrés. Dans tout ce que nous faisons ici, nous essayons de mettre en avant l’image du et Sénégal. Nous travaillons dans la dignité pour préserver une bonne image du Sénégal» lâche-t-il dans un grand soupir. Non sans insister auprès de nous pour faire passer son message. Message reçu. Quant à cet autre Sénégalais, Mamadou Diakaby, chauffeur de bus de son état se dit séduit par la solidarité entre les immigrés pour surmonter les difficultés qui se dressent devant eux : «Je suis en France depuis longtemps. Je vis en Province. Je connais un peu Paris. Les conditions de travail sont dures comme partout. Tout le monde connaît la crise. En tant qu’immigrés, il y a beaucoup de problèmes malheureusement. Mais on s’adapte. On s’entre aide beaucoup. Il y a une forte communauté sénégalaise à Paris. Peu importe qu’on soit Wolof, Peul, Soninké, Diakhanké, il y a une sorte de fraternité entre eux en France. Je suis dans le transport, je vois souvent des cas de gens qui n’ont pas de papiers. Mais ils s’entre aident. Et grâce à Dieu, on s’en sort ».
Eclaircies dans la grisaille Parisienne
Dans cette grisaille Parisienne. Quelques éclaircies. Certains semblent avoir trouvé le bout du tunnel. Chanceux. Maktar Kader Sidibé l’est. Lui qui a su tirer son épingle du jeu. Pardon du « jungle » Parisien. Habillé en costumes cravate et derrières ses lunettes d’intellos, Kader est fier d’avoir offert une caravane à la délégation de Youssou Ndour pour visiter les sites touristiques de Paris. « Je suis assistant en logistique et transport, j’offre un tour de Paris à Youssou Ndour et le Super Etoile qui est le plus grand groupe de musique à Dakar ». Cet assistant en logistique, travaillant à la société de transport « Les bus rouges » a permis à la délégation de Youssou Ndour de découvrir des sites comme la Tour Effeil, Place Trocadéro, les Champs Elysées et la galerie La Fayette entre autres. Dans cette race d’immigrés chanceux, Ibou Bâ parle fièrement de son expérience en France. Journaliste, pigiste, M. Bâ se présente : «Je suis pigiste à Direct 8. Je travaille à Bnp comme chargé de clientèle ». Un journaliste sénégalais en France. Ca paie bien ? «Ce n’est pas évident pour un journaliste Sénégalais de travailler dans les médias en France». Précise-t-il. Pour ce jeune pigiste, pour s’insérer dans se milieu très sélect : «Il faut se retrousser les manches, mettre les bouchées doubles pour y arriver. Toutes les portes sont fermées aux Noirs. Il faut approfondir les études pour pouvoir s’insérer. C’est surtout une question de réseau. Si on a des réseaux, il n’y a pas de problèmes». Ainsi va la vie à Paris. A chacun son chemin. Sa chance. Son destin.
Le thermomètre affiche les 10 °. Le temps est beau pour les Parisiens. L’été est prévu le lendemain. Le 21 Juin. Les rues grouillent de monde en cet après de dimanche. Les cafés et autres restaurants ne désemplissent pas. Partout du monde. C’est dans cette atmosphère que la caravane de la délégation de Youssou Ndour quitte l’hôtel Ibis ; Porte d’Italie, pour s’ébranler vers Paris. Un voyage qui nous a permis de rencontrer des Sénégalais de différents secteurs d’activités. Chacun avec sa vie. Son histoire. Ses déceptions. Ses regrets. Des nuages Sénégalais, sur lesquels ils vivaient pour la plupart, ils sont tombés dans le mirage Parisien.
« Si je savais qu’on allait vivre dans certaines conditions en France, je n’allais pas venir ». Cette confidence de la belle Fatimata Gassama, étudiante sénégalaise à Paris en dit long sur les dures conditions de vie et d’existence des sénégalais vivants en France. Malgré cette joie de vivre qu’elle dégage, Fatima est loin de connaître le bonheur qu’elle espérait retrouver en déposant ses valises en France. Il était vingt heures trente minutes, ce dimanche 20 juin lorsque la caravane a observé un arrêt aux Champs Elysées l’une des avenues les plus fréquentées dans le monde. Habillée en tailleur noir, Fatima venue de son Kédougou lointain, est fière de ses origines. Elle ne s’en cache pas. Avec ses amies, elles parlent la langue du pays. Une manière pour elles d’avoir les pieds en France mais le cœur au Sénégal. Quand elle parle de ses conditions de vie en France, ses traits se tirent. Elle se lâche : « Aux amis qui sont restés au pays, je leur demande de rester au Sénégal. C’est mieux ». Son rêve semble se transformer en cauchemar : « Si je savais qu’on allait vivre dans certaines conditions en France, je n’allais pas venir. Je ne peux plus retourner. Je reste là pour réussir et puis retourner » se résigne-t-elle. Pour cette étudiante en première année de Sociologie, l’Etat du Sénégal est en partie responsable de la situation dans laquelle vivent les étudiants Sénégalais : « Je pense que l’Etat nous a un peu oublié. Vue notre condition de vie par rapport aux étudiants des autres pays, nous sommes un peu en manque. Je n’ai pas de bourses, je trouve que cela n’est pas normal. Les étudiants des autres pays ont tous des bourses. Aux parents je leur dit merci pour l’aide qu’ils nous fournissent ». Son amie, Maman Gassama, étudiante en stratégie économique option Finance à Angers, abonde dans le même sens : «La vie estudiantine n’est pas du facile. Ce n’est pas comme on le passait. Ce n’est pas évident. Même si on a des bourses, elles tombent très tard. Pour ne pas crever, on est obligé d’allier boulot et études. Ce n’est pas évident. Pour les bourses, on nous paie le 15 de chaque mois, ou un mois sur deux. Ce n’est pas facile. Il y a beaucoup de retard. Du coup cela a des incidences sur nos études. Si on peut recevoir les bourses le plus rapidement possible, ce serait bien ». En attendant, elle sollicite des prières : «On demande à nos parents de prier pour nous. C’est dur, mais nous nous accrochons. Ca ira».
Les Champs Elysées : Un Sandaga à Paris
Loin des étudiants et de leur condition de survie, d’autres Sénégalais risquent leurs vies. Ils sont commerçants ( ?). Ils sillonnent la grande avenue des Champs Elysées, leurs marchandises étalées à même le sol. Ils hèlent…harcèlent les passants. Des Blancs pour la plupart. Une scène qui attire l’attention du visiteur. Il a la cinquantaine. Les mains dans les poches, des sacs étalés par terre, il est à l’attente d’un hypothétique client : « Venez voir Madame les sacs. C’est de la qualité » lance-t-il de gauche à droite. Ses traits et ses manières ne trompent pas. Il s’agit d’un Sénégalais. On s’approche de lui. « Sama waye naga deff » (Ca va mon gars) « Waw, diadieuf way. Takhalé rek” (Oui ca va, on se débrouille). Après les salamalecs d’usage et les nouvelles du pays et des voisins du coin, notre interlocuteur décline son identité : «Je m’appelle Ndiamé Diaw. J’habite à Tally bou mack, Marché Zinc. J’ai fait 16 ans en France, je vends des sacs sur les Champs Elysées. On a droit simplement à vendre durant quelques heures (deux à trois heures) mais des fois c’est très compliqué avec la police. Elle débarque parfois, pour prendre nos marchandises et nous conduisent à la police. Nous payons l’amende et nous retournons sur les lieux, c’est comme ça presque tous les jours, nous sommes habitués maintenant à cette situation». Ndiamé en bon croyant ne perd pas espoir et remercie Allah : «Alhamdoulilahi ». Puisque dit-il : «on s’en sort bien». Un peu plus loin, un vieux, habillé en boubou Bazin. La mise correcte. Un Sénégalais ? Nul doute. «Na guène def » (Comment allez-vous) nous lance-t-il. «Diam rek » lui rétorque-t-on. «Je m’appelle El Hadj Daouda Samb. J’habite à Ngaye Mékhé. Je vis à Paris avec ma famille, ma femme et mes enfants vivent avec moi à Paris. On ne se plaint pas. On remercie le bon Dieu». Tranche-t-il. Contrairement à Ndiamé Diaw, le vieux Daouda semble avoir des comptes à régler avec ses compatriotes restés au pays. Et qui ont des préjugés sur les immigrés : «Il faut que les gens arrêtent de dire des méchancetés sur les immigrés. On nous taxe de tout. On accuse les immigrés de détourner les femmes d’autrui. On dit des immigrés qu’ils habitent dans des caves en France, qu’ils ne font que de sales boulots. Mais il faut dire qu’entre ce qu’on montre à la télé et ce qui se passe réellement sur le terrain, il y a une grande différence. La plupart des problèmes au pays, sont réglés par les immigrés. Dans tout ce que nous faisons ici, nous essayons de mettre en avant l’image du et Sénégal. Nous travaillons dans la dignité pour préserver une bonne image du Sénégal» lâche-t-il dans un grand soupir. Non sans insister auprès de nous pour faire passer son message. Message reçu. Quant à cet autre Sénégalais, Mamadou Diakaby, chauffeur de bus de son état se dit séduit par la solidarité entre les immigrés pour surmonter les difficultés qui se dressent devant eux : «Je suis en France depuis longtemps. Je vis en Province. Je connais un peu Paris. Les conditions de travail sont dures comme partout. Tout le monde connaît la crise. En tant qu’immigrés, il y a beaucoup de problèmes malheureusement. Mais on s’adapte. On s’entre aide beaucoup. Il y a une forte communauté sénégalaise à Paris. Peu importe qu’on soit Wolof, Peul, Soninké, Diakhanké, il y a une sorte de fraternité entre eux en France. Je suis dans le transport, je vois souvent des cas de gens qui n’ont pas de papiers. Mais ils s’entre aident. Et grâce à Dieu, on s’en sort ».
Eclaircies dans la grisaille Parisienne
Dans cette grisaille Parisienne. Quelques éclaircies. Certains semblent avoir trouvé le bout du tunnel. Chanceux. Maktar Kader Sidibé l’est. Lui qui a su tirer son épingle du jeu. Pardon du « jungle » Parisien. Habillé en costumes cravate et derrières ses lunettes d’intellos, Kader est fier d’avoir offert une caravane à la délégation de Youssou Ndour pour visiter les sites touristiques de Paris. « Je suis assistant en logistique et transport, j’offre un tour de Paris à Youssou Ndour et le Super Etoile qui est le plus grand groupe de musique à Dakar ». Cet assistant en logistique, travaillant à la société de transport « Les bus rouges » a permis à la délégation de Youssou Ndour de découvrir des sites comme la Tour Effeil, Place Trocadéro, les Champs Elysées et la galerie La Fayette entre autres. Dans cette race d’immigrés chanceux, Ibou Bâ parle fièrement de son expérience en France. Journaliste, pigiste, M. Bâ se présente : «Je suis pigiste à Direct 8. Je travaille à Bnp comme chargé de clientèle ». Un journaliste sénégalais en France. Ca paie bien ? «Ce n’est pas évident pour un journaliste Sénégalais de travailler dans les médias en France». Précise-t-il. Pour ce jeune pigiste, pour s’insérer dans se milieu très sélect : «Il faut se retrousser les manches, mettre les bouchées doubles pour y arriver. Toutes les portes sont fermées aux Noirs. Il faut approfondir les études pour pouvoir s’insérer. C’est surtout une question de réseau. Si on a des réseaux, il n’y a pas de problèmes». Ainsi va la vie à Paris. A chacun son chemin. Sa chance. Son destin.
THE CHAMPS ELYSEES INVADED BY HAWKERS
SENGALESE, STUDENTS FORGOTTEN BY THE SENEGALESE
STATE...
Journey
into the mirage ParisThe thermometer reads 10 °. The weather is beautiful for Parisians. Summer is the following day. June 21. The streets teem world after this Sunday, June 20, 2010. Cafes and other restaurants are full. Throughout the world. It is in this atmosphere that delegation caravan Youssou Ndour (Grand Bal Bercy 2010) leaves the hotel "Ibis." Porte d'Italie, to shake to Paris. A journey that has allowed us to meet Senegalese different sectors. Each with his life. Its history. Disappointments. Regrets. Senegalese clouds, on which they lived for the most part, they have fallen into the Parisian mirage.
"If I knew we were going to live in certain conditions in France, I was not going to come." The confidence of the beautiful Fatima Gassama Senegalese student in Paris says a lot about the harsh living conditions and livelihoods of Senegalese living in France. Despite this joie de vivre that emerges is far from Fatima know the happiness she hoped to find deposit the bags in France. It was 8:30 p.m. minutes, Sunday, June 20 when the caravan was observed off the Champs Elysées one of the busiest avenues in the world. Dressed in black suit, Fatima came from his distant Kédougou is proud of its origins. She did not hide it. With her friends, they speak the language. A way for them to have set foot in France, but the heart in Senegal. When she talks about her living conditions in France, his features take. It is cowardly: "For friends who have stayed at home, I ask them to stay in Senegal. This is better. " His dream seems to turn into a nightmare: "If I knew we were going to live in certain conditions in France, I would not come. I can not go back. I am here to succeed and then return "is she resigned. For this first year student of Sociology, the State of Senegal is partly responsible for the situation in which students live Senegalese "I think the state got a bit forgotten. View our living conditions compared to students in other countries, we are a little lacking. I have no scholarships, I think this is not normal. Other countries, all students have scholarships. Parents I told them thank you for the help they give us. " Her friend, Mom Gassama, fattening the same trumpet. Student Finance option in economic strategy, living in Los Angeles, she talks about her désullision "Student life is not easy. It's not like we went. It is not obvious. Even if you have scholarships, they fall very late. Not to die, it is necessary to combine work and studies. It is not obvious. For exchanges, we get paid on the 15th of every month or every two months. It is not easy. There was much delay. So this has implications for our studies. If we can receive scholarships as quickly as possible, it would be nice. " Meanwhile, she solicits prayer: "We ask our parents to pray for us. It's hard, but we cling. Ca ira. "
The Champs Elysées: A “Sandaga” in Paris
Patches of gray in Paris
In this gray Paris. Cloudy. Some seem to find the end of the tunnel. Lucky. Maktar Kader Sidibé is. He who has done well out of the game Pardon the "jungle" Parisien. Dressed in costumes and tie behind his glasses nerds, Kader is proud to have offered a caravan Youssou Ndour delegation to visit the sights of Paris. "I am assistant in logistics and transportation, I offer a tour of Paris to Youssou Ndour and the Super Etoile is the greatest band in Dakar." This logistics assistant, working at the transport company "red buses" allowed the delegation to Youssou Ndour discover attractions like the Eiffel Tower, Place Trocadero, the Champs Elysées and La Fayette Gallery among others. In this race of immigrants lucky Ibou Ba proudly speaks of his experience in France. Journalist, freelancer, Mr. Bâ presents: "I am a freelance Direct 8. I work as account manager Bnp ". A Senegalese journalist in France. It pays well? "It is not easy for a journalist to work in the Senegalese media in France." Says he. For this young freelancer to fit in the middle is very exclusive: "We must roll up their sleeves to work extra hard to get there. All doors are closed to blacks. We need more studies to be able to insert. This is largely a matter of network. If there are networks, there is no problem. " That's life in Paris. To each his own way. Chance. His fate.
HAROUNA FALL
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