vendredi 8 février 2013

COMMENTAIRE/ QUAND LATIF PIEGE LA SOCIETE CIVILE

CommentAbdou Latif Coulibaly: A journalist in the government, civil society trapped



"Wade: an opponent in power, alternating bomb." This is the title of the pamphlet of the former investigative journalist, Abdul Latif Coulibaly, published in 2003 against the regime of former President of the Republic, Mr. Abdoulaye Wade. This book had shaken the Republic. The revelations made by the journalist had plunged the galaxy liberal in an uncomfortable situation. The head of state, Abdoulaye Wade, in response to these attacks and others from the more often people claiming to belong to civil society, asked his destroyers to take responsibility down in the political field, instead of hiding behind civil society to attack. Almost ten years later, time seems to have vindicated Abdoulaye Wade. Many members claiming civil society found themselves at the mercy of events in the political arena, by seeking the same suffrage Senegalese. While the role of civil society is not to gain power. Civil society is defined by opposition to political society. In political society, relations between individuals are mainly organized for the conquest of the exercise or preservation of state power. Civil society is defined as a set of apolitical organizations whose objectives are variously improvement of material and moral conditions, or any part of the society of a country, region or continent. It is an organization independent of the state. It plays an important role in strengthening the democratic process. It develops a spirit of unity around common goals shared by many unions. These objectives are those relating to human rights, freedom of the press, to the consolidation of democracy. United States, the company is very dynamic. It plays an important role in awareness raising, education, education of the masses and of the Citizen. On September 10, in Florida, when the American pastor Terry Jones had threatened to burn a Quran on the eve of the anniversary of September 11, President Barack Obama intervened to dissuade him. The religious relented. But a year later, he repeated, while carrying out his threat. Despite the uproar that ensued in the Arab and Muslim world, the U.S. President, unfortunately, could not do anything. Because, unlike some European countries, the United States, there is no law against hate speech. Even as the President of the United States of America, he could not pass a law against hate speech. That is why in the U.S., it is the civil society, in such situations, taking his pilgrim's staff to encourage exchanges between religions, between different races and cultures to banish hatred in the heart of men. Because the sources of hate ignorance and fear. In Senegal, organizations such as "Y Marre" Raddho (African Meeting on Human Rights), the Civil Forum, Amnesty Senegal, M23 should not get the wrong mission. These movements citizens and their leaders must not fall into the quest for easy money, by allying with the power for personal interests crypto. Or take shortcuts did Abdou Latif Coulibaly, under the mantle of the civil society (claiming to be a personality with civil society, the key, a flash application Benno Alternative 2012), to find TODAY ' Today in the holy of holies, as Minister of Good Governance, spokesman for the President of the Government and a member of the prairie beige, the Alliance for the Republic, the President's party Macky Sall. By these acts and behavior, Abdou Latif Coulibaly has used civil society as stairs to climb over the steps leading to power. As such, ten years after treating Wade opponent trapped power alternation, Latif Coulibaly knows a mirror effect. Today, he turns his formula: "Abdou Latif Coulibaly: a journalist government, civil society trapped."                                                                                                                       HAROUNA FALL

Commentaire

Abdou Latif Coulibaly : Un journaliste dans le gouvernement, la Société civile piégée

«Wade : un opposant au pouvoir, l’alternance piégée.» Tel est le titre du pamphlet de l’ex-journaliste d’investigation, Abdoul Latif Coulibaly, publié en 2003 contre le régime de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. Ce livre avait fait trembler la République. Les révélations faites par le journaliste avaient plongé la galaxie libérale dans une situation inconfortable. Le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, en réaction à ces attaques et d’autres provenant le plus souvent de personnes se disant appartenir à la société civile, avait demandé à ses pourfendeurs de prendre leurs responsabilités en descendant sur le terrain politique, au lieu de se cacher derrière la société civile pour l’attaquer. Presque dix ans après, le temps semble avoir donné raison à Me Abdoulaye Wade. Beaucoup de membres se réclamant de la société civile se sont retrouvés au gré des évènements dans l’arène politique, en briguant même le suffrage des Sénégalais. Alors que le rôle de la société civile n’est pas de conquérir le pouvoir. La société civile se définit par opposition à la société politique. Dans la société politique, les relations entre individus sont essentiellement organisées en vue de la conquête, de l'exercice ou de la conservation du pouvoir d'Etat. La société civile se définit comme un ensemble d'organisations apolitiques dont les objectifs visent diversement, à l'amélioration des conditions matérielles et morales, de toute ou d'une partie de la société d'un pays, d'une région ou d'un continent. Il s'agit de toute organisation autonome de l'Etat. Elle joue un rôle important dans le renforcement du processus démocratique. Elle développe un esprit unitaire autour d'objectifs communs partagés par de nombreux syndicats. Ces objectifs sont ceux relatifs aux droits de l'homme, à la liberté de la presse, à la consolidation de la démocratie. Aux Etats-Unis, la société est très dynamique. Elle joue un rôle important dans l’éveil des consciences, dans l’éducation, la sensibilisation des masses et du citoyen. Le 10 septembre, en Floride, quand le pasteur américain Terry Jones avait menacé de brûler un exemplaire du Coran, à la veille de l’anniversaire du 11 Septembre, le Président Barack Obama est intervenu pour l’en dissuader. Le religieux est revenu sur sa décision. Mais un an plus tard, il récidive, en mettant à exécution sa menace. Malgré la levée de boucliers qui s’en est suivie dans le monde arabe et musulman, le Président américain, malheureusement, n’y pouvait rien. Car, contrairement à certains pays européens, aux Etats-Unis, il n’y pas de loi contre les discours à la haine. Même étant le Président des Etats-Unis d’Amérique, il ne pouvait faire adopter de loi contre le discours à la haine. C’est pourquoi aux Usa, c’est à la société civile, dans de pareilles situations, de prendre son bâton de pèlerin pour encourager les échanges entre les religions, entre les différentes races et les différentes cultures pour bannir la haine dans le cœur des hommes. Parce que les sources de la haine sont  l’ignorance et la peur. Au Sénégal, des organisations comme «Y en à Marre», la Raddho (la Rencontre africaine des droits de l’Homme), le Forum civil, Amnesty Sénégal, le M23 ne devraient pas se tromper de mission. Ces mouvements citoyens et leurs dirigeants ne doivent pas tomber dans la quête du gain facile, en s’alliant avec le pouvoir pour des intérêts crypto-personnels. Ou prendre des raccourcis l’a fait Abdou Latif Coulibaly, sous le manteau de la société civile (en se réclamant comme une personnalité de la société civile avec, à la clef, une candidature éclair de Benno Alternative 2012), pour se retrouver aujourd’hui dans le saint des saints, comme ministre de la Bonne gouvernance, porte-parole du président du gouvernement et membre de la prairie beige, l’Alliance pour la République, le parti du Président Macky Sall. Par ces agissements et son comportement, Abdou Latif Coulibaly s’est servi de la société civile comme escalier pour enjamber les marches qui mènent au pouvoir. A ce titre, dix ans après avoir traité Wade d’opposant au pouvoir qui a piégé l’alternance, Latif Coulibaly connaît un effet de miroir. Aujourd’hui, on lui retourne sa formule : «Abdou Latif Coulibaly : un journaliste au gouvernement, la société civile piégée.»
                                                                                                                  HAROUNA FALL

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