Après trois semaines (du 27 octobre au
18 Novembre 2012) passées au pays de Barack Obama dans le cadre du programme « Edward
R. Murrow for journalits 2012 »,
organisé par le département d’Etat américain, découvrez dans ce reportage sur
le Newseum, les mille et une histoires de la presse mondiale.
Washington Dc. Dimanche 28
octobre 2012. Il est midi. Le bus des journalistes s’ébranle vers la Pennsylvanie
Avenue. Où se situe le Newseum (le musée de la presse). Après une dizaine de minutes de route, le bus
arrive au Temple de la presse. Le plus grand musée de l’histoire de
l’information et du journalisme. Etendu sur plus de deux hectares, ce musée offre aux
visiteurs une expérience couvrant cinq siècles de l’histoire de l’information
et du journalisme. Dans une immense baie vitrée à travers laquelle les passants peuvent voir le musée accomplir sa mission de mise en place d’un forum où les médias et le public peuvent acquérir une meilleure compréhension réciproque. « Ce bâtiment est assez ouvert. Son architecture symbolise le journalisme. Le journaliste est censé être ouvert et transparent.» explique une des guides du musée.
Les dépêches de l’agence américaine Associated Press (AP) et les derniers exploits des joueurs de football américain défilent en boucle sur les écrans géants qui accueillent le visiteur. Quelques mètres devant, un hélicoptère semble s’immobilisé au toit du bâtiment. Tous les regards sont rivés sur cet appareil. « Qu’est-ce que cet hélico fait ici ? » se demande-t-on. La réponse est simple : « Cet hélicoptère est utilisé souvent par les chaînes de télévision américaine pour faire certains reportages. Les chaînes de télé le louent pour faire des reportages ».
Le Newseum avec ses sept étages, présente également 14 principales galeries d’exposition donnant un aperçu de la manière dont les médias ont couvert des évènements historiques majeurs tels que la Chute du mur de Berlin ou les attaques du 11 Septembre 2011.
L’histoire du mur de Berlin en live.
Pour la petite histoire, notre guide confie : « c’est un jeune journaliste
de Reuters âgé à l’époque de 26 ans qui avait entendu la rumeur sur la
construction du mur de Berlin. Il était sorti pour se balader. Il a vu les gens
en train de construire le mur. C'était un samedi
soir. Les gens qui étaient partis voir leurs familles à l’autre côté de la
ville sont restés là où ils étaient pendant 28 ans » .
Aujourd’hui, en dehors de l’Allemagne, c’est au Newseum qu’on trouve le grand pan du mur de Berlin. L’une des façades du mur est remplie de graffitis. L’autre est terne. Pas une seule virgule.
Ces deux parties correspondent respectivement à la façade Ouest qui faisait face à Berlin Ouest et la façade Est qui faisait face à Berlin Est de l’Allemagne communiste. « A Berlin Ouest les populations avaient la liberté d’exprimer leur opinion sur le mur. Par contre à Berlin Est, le mur est très propre. Des instructions étaient données aux soldats de tirer sur toute personne qui s’approcherait du mur » nous éclaire-t-on.
Aujourd’hui, en dehors de l’Allemagne, c’est au Newseum qu’on trouve le grand pan du mur de Berlin. L’une des façades du mur est remplie de graffitis. L’autre est terne. Pas une seule virgule.
Ces deux parties correspondent respectivement à la façade Ouest qui faisait face à Berlin Ouest et la façade Est qui faisait face à Berlin Est de l’Allemagne communiste. « A Berlin Ouest les populations avaient la liberté d’exprimer leur opinion sur le mur. Par contre à Berlin Est, le mur est très propre. Des instructions étaient données aux soldats de tirer sur toute personne qui s’approcherait du mur » nous éclaire-t-on.
Attentat du 11 septembre 2001. Autre
évènement mondial l’on peut revivre dans
ce musée, ce sont les attentats du 11 septembre. Les photos et la vitrine des
grands journaux américains et du monde, consacrées à cet évènements ornent les
murs. Des images chocs des victimes prises au piège dans des tonnes de gravats et
de verre. Les sapeurs pompiers en détresse.
Le visiteur est replongé dans le « feu » des attentats du 11 septembre. La « Une » de certains journaux du 11 septembre témoigne du choc subi par les Usa en ce mardi sombre de l’histoire des Usa. Quelques « Une » de journaux américains, consacrées au 11 septembre, attirent l’attention. Le journal The Examiner barrait à sa “Une” ceci: « Bastards » (b….), The Mirror : « War on the word » (la guerre dans le monde), Daily Mail : « Apocalypse » (l’apocalypse), The Star : « It’s like the war zone » (c’est comme une zone de guerre), Newsday : « America attacked » (l’Amérique attaquée), Rock Moutain News : « Our nation saw evil » (notre nation a vu l’enfer), Concord Monitor : « Day of terror » (le jour de la terreur). De l’autre côté de la salle, une grande carte du monde fait un état des lieux de la liberté de la presse dans le monde. Elle reflète le rapport de « Freedom House » sur la liberté de la presse. Les pays sont classés en trois zones. Dans la zone, ces pays sont ceux où la liberté de la presse est totale. Dans la zone jaune, la liberté d’expression est mitigée dans ces pays situés dans cette zone. Les pays qui sont dans la zone rouge, sont ceux où la liberté d’expression est bafouée.
Le visiteur est replongé dans le « feu » des attentats du 11 septembre. La « Une » de certains journaux du 11 septembre témoigne du choc subi par les Usa en ce mardi sombre de l’histoire des Usa. Quelques « Une » de journaux américains, consacrées au 11 septembre, attirent l’attention. Le journal The Examiner barrait à sa “Une” ceci: « Bastards » (b….), The Mirror : « War on the word » (la guerre dans le monde), Daily Mail : « Apocalypse » (l’apocalypse), The Star : « It’s like the war zone » (c’est comme une zone de guerre), Newsday : « America attacked » (l’Amérique attaquée), Rock Moutain News : « Our nation saw evil » (notre nation a vu l’enfer), Concord Monitor : « Day of terror » (le jour de la terreur). De l’autre côté de la salle, une grande carte du monde fait un état des lieux de la liberté de la presse dans le monde. Elle reflète le rapport de « Freedom House » sur la liberté de la presse. Les pays sont classés en trois zones. Dans la zone, ces pays sont ceux où la liberté de la presse est totale. Dans la zone jaune, la liberté d’expression est mitigée dans ces pays situés dans cette zone. Les pays qui sont dans la zone rouge, sont ceux où la liberté d’expression est bafouée.
Le Sénégal épinglé.
Le Sénégal est dans la zone « jaune » avec la Mauritanie, le Burkina
Fasso, le Niger, entre autres. La
Guinée, la Gambie, le Libéria, le Tchad et la Côte d’Ivoire sont dans la zone
rouge. Les bons élèves en Afrique, sont le Mali et le Ghana d’après la
situation en 2011. Le Newseum abrite également une salle d’exposition des
articles de journalistes qui couvrent la Maison Blanche : « Les
journalistes qui couvrent la Maison Blanche, quelque soit le pays d’origine, exposent leur meilleur article ou photo journalisme. Il a un
prix qu’on décerne au meilleur article ou à la meilleure photo
journalisme » nous dit-on.
Parmi ces milliers de clichés, une photo saute à l’œil. Une poignée de mains. Deux mains. L’une noire et l’autre une prothèse en fer. La première est celle du président Barack Obama et l’autre celle d’un soldat américain. Qui a perdu la main lors de la guerre en Irak. Une photo immortalisée par le reporter photographe, Charles Dharapak, de l’Associated Press (Ap). Il remportera le prix de la photo de l’année. Une photo prise, renseigne-t-on, à l’occasion de la cérémonie de remise de la médaille de la liberté par le président Obama aux victimes de la guerre.
Le décor est bouclé par une affiche géante des centaines de journalistes tués dans l’exercice de leur métier à travers le monde. Les matériels de travail (micro, caméras, radio, ordinateurs, voitures) saccagés, des passeports de journalistes morts sur les champs de bataille ou de journalistes persécutés dans leur pays, complètent le tableau noir de l’histoire de la presse.
Dans ce décompte macabre, aucun journaliste... sénégalais. Le seul journaliste africain au panthéon de la presse, c’est le Camerounais Pis Pius N. Njawé.
Parmi ces milliers de clichés, une photo saute à l’œil. Une poignée de mains. Deux mains. L’une noire et l’autre une prothèse en fer. La première est celle du président Barack Obama et l’autre celle d’un soldat américain. Qui a perdu la main lors de la guerre en Irak. Une photo immortalisée par le reporter photographe, Charles Dharapak, de l’Associated Press (Ap). Il remportera le prix de la photo de l’année. Une photo prise, renseigne-t-on, à l’occasion de la cérémonie de remise de la médaille de la liberté par le président Obama aux victimes de la guerre.
Le décor est bouclé par une affiche géante des centaines de journalistes tués dans l’exercice de leur métier à travers le monde. Les matériels de travail (micro, caméras, radio, ordinateurs, voitures) saccagés, des passeports de journalistes morts sur les champs de bataille ou de journalistes persécutés dans leur pays, complètent le tableau noir de l’histoire de la presse.
Dans ce décompte macabre, aucun journaliste... sénégalais. Le seul journaliste africain au panthéon de la presse, c’est le Camerounais Pis Pius N. Njawé.
HAROUNA
FALL (ENVOYE SPECIAL A WASHINGTON)
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