mardi 5 février 2013


MACKY SALL-IDRISSA SECK

                                  L’éternelle mésentente !
Le président de la république, Macky Sall et le président de Rewmi, Idrissa Seck, ont entretenu et entretiennent toujours des relations heurtées. Les deux hommes s’embrassent en public, mais s’embrasent en privé. L’actualité politique récente, marquée par la sortie d’Idrissa Seck sur la gestion des biens supposés mal acquis par Macky Sall, entre leurs deux formations politiques respectives, l’Alliance pour la république (Apr) et le Rewmi, confirme cette éternelle mésentente entre les deux hommes.   


Coup d’Etat rampant. L’histoire des relations heurtées entre le président de la république Macky Sall et le président du Rewmi, Idrissa Seck, remonte au début de l’alternance. Durant tout le temps qu’ils ont passés ensembles dans la maison du « père » (Wade),  les deux frères-ennemis libéraux ont cohabité pacifiquement. Chacun s’était tracé un chemin politique et gérait un agenda caché. L’aîné, Idrissa Seck, formé et façonné par le Pape Sopi, accède très tôt au sommet de la gestion des affaires étatiques. Le 04 novembre 2002, Idrissa Seck, ancien directeur de campagne et de cabinet du président Me Abdoulaye Wade, accède à la Primature. Il remplace à ce poste, Mame Madior Boye, emportée par le naufrage du bateau le « Joola ». Pendant que le cadet, Macky Sall, était loin derrière dans la hiérarchie étatique. De mai 2001 à novembre 2002, il est ministre des Mines, de l'Énergie et de l'Hydraulique dans le gouvernement de Mame Madior Boye.  Plus tard, d’août 2003 à avril 2004, il est ministre d'État, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, porte-parole du gouvernement du Premier Idrissa Seck. Il sera remplacé à ce poste par Me Ousmane Ngom. Une pilule amère pour Macky Sall ? On ne saurait le dire. Mais toujours est-il que depuis lors, les relations entre les deux hommes commencent à battre de l’aile. La méfiance s’installe. Les plans et contre plans se concoctent de part et d’autres pour « liquider » son vis-à-vis. Macky Sall, connu pour son caractère de revenchard, prêt à se venger de ses « ennemis », guette la moindre occasion pour prendre sa revanche sur Idrissa Seck. Le 1er Septembre 2003, le Troskiste et n°2 de l’ex Union pour le renouveau démocratique/Front pour l'alternance (Urd/Fa), Mahmoud Saleh (Ndlr : aujourd’hui les masques sont tombés, il est devenu le conseiller politique du président Macky Sall) du troisième étage de l’hôtel Indépendance sort un gros mot, encore méconnu du vocabulaire de la démocratie sénégalaise. Le « coup d’Etat rampant, puis debout ». Il a  dénoncé l'existence « d'un coup d'Etat rampant », cette fois-ci, « debout » contre le chef de l'Etat (Me Abdoulaye Wade) et exhorte les forces « saines » de l'alternance et l'opinion à faire barrage. Le début de la fin pour Idrissa Seck. Une aubaine pour Macky Sall. Qui s’engouffre dans cette brèche ouverte pour la liquidation politique d’Idrissa Seck. Une liquidation politique qui commence par une campagne de diabolisation de l’ex Premier ministre. Le Journal « Il est Midi » dirigé par Ndiogou Wack Seck (actuel Pca de la Rts, il est aujourd’hui récompensé pour services rendus par le président Macky Sall) exécute le sale boulot. Idrissa Seck est vilipendé à longueur de journée et à longueur de colonnes. Le lynchage médiatique ne s’arrêtera qu’après le limogeage d’Idrissa Seck de la Primature en 2004.

Affaire des chantiers de Thiès. Les déboires d’Idrissa Seck. Une affaire dite des Chantiers de Thiès est brandie. Un dossier qui a porté la signature de l’actuel président Macky Sall. Qui avait convoqué le corps diplomatique accrédité au Sénégal au Méridien Président pour sceller le sort d’Idrissa Seck, à travers une communication sur les accusations de détournements dans les chantiers de Thiès. La communication de Macky Sall avait porté sur les conclusions du rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige). Sans masque ni « mackillage », Macky Sall porte ainsi le combat pour la liquidation politique d’Idrissa Seck, sous le regard approbateur de son chef Me Abdoulaye Wade. Plus tard, Idrissa Seck sera envoyé en prison dans le cadre de ce dossier, avant d’être totalement blanchi par la justice. Du fond de sa cellule de Rebeuss (prison centrale), Idrissa Seck n’a pas manqué de qualifier Macky Sall de « traître ».

Récépissé de Rewmi. Blanchi par la justice, Idrissa Seck, à la veille de la présidentielle de 2007 décide de présenter comme candidat du parti politique qu’il a créé, Rewmi. Tout puissant Premier ministre, Macky Sall, revient à la charge. Le 04 octobre 2006, à midi, Macky Sall convoque la presse à la primature pour casser encore Idrissa Seck. «Je vous informe des instructions déjà données au ministre de l’Intérieur de ne pas accorder de récépissé à parti politique qui s’appellerait Rewmi(…) En effet, Rewmi, notre pays en langue Ouolof, est un patrimoine collectif, un bien commun dont nul ne peut s’arroger l’exclusivité, quelle qu’en soit la finalité» déclara Macky Sall devant les journalistes. Ironie du sort, sept ans après, c’est sous le régime du  même Macky Sall qu’Idrissa Seck a reçu le récépissé de son parti, Rewmi.

Les 7 milliards du Fonds Taïwanais. Macky Sall, qui connaîtra le même destin politique qu’Idrissa Seck dans le parti démocratique sénégalais (Pds) se retrouveront tous les deux dans l’opposition et candidat à l’élection présidentielle de 2012 contre leur bourreau Me Abdoulaye Wade. Même ayant en face un ennemi commun, l’adversité entre les deux hommes, refait surface. Durant la précampagne, Idrissa Seck, soulève un gros lièvre pour contrecarrer l’ascension fulgurante de Macky Sall dans les sondages. Il sort un dossier gênant pour Macky Sall : la gestion du Fonds Taïwanais d’un montant de 7 milliards. Un fonds remis à Macky Sall, alors Premier ministre de Wade et dont la gestion a été jugée « nébuleuse » par Idrissa Seck. Macky Sall tentera sans convaincre de donner des explications à ce dossier gênant de sa gestion.

 Le Pacte de l’hôtel le Ndiambour. La tension monte entre les deux hommes durant la précampagne. Chaque camp affûte ses armes pour anéantir l’autre. A la veille de l’élection présidentielle de 2012, tous les leaders du M23 et candidat à la succession de Me Abdoulaye Wade, se sont réunis à l’Hôtel le Ndiambour pour signer un pacte, dans lequel ils s’engageaient tous à battre campagne ensemble et mettre la pression sur le président Wade pour qu’il le pouvoir. Quarante huit heures, le candidat de la coalition Macky 2012, rompt le pacte et bat campagne à l’intérieur du pays. Pendant ce temps, Idrissa Seck et quelques autres leaders du M23 affrontent tous les jours les forces de l’ordre entre la Place de l’Indépendance et la Place de l’Obélisque. Une attitude que les militants de Rewmi n’ont jamais pardonnée et ne pardonneront certainement jamais à Macky Sall. A l’arrivée, Macky Sall gagne l’élection présidentielle au second tour, avec le soutien de son frère ennemi Idrissa Seck et des autres candidats malheureux au premier tour. Depuis les « Rewmistes » regardent Macky Sall comme quelqu’un qui a chipé à leur leader son destin présidentiel. Aujourd’hui, malgré leur alliance dans le cadre de la coalition « Benno Bokk Yakaar », Idrissa Seck et Macky Sall se vouent une animosité cordiale. Les prochains jours seront déterminants dans la suite à donner à  leur « maudite alliance ».

HAROUNA FALL
 
 
MACKY SALL-IDRISSA SECK
The eternal misunderstanding!

The President of the Republic, Macky Sall and President Rewmi, Idrissa Seck, maintained and still maintain relationships encountered. The two men kiss in public, but in private ablaze. Recent political developments, marked by the release of Idrissa Seck on property management supposed ill-gotten Macky Sall, between their respective political parties, the Alliance for the Republic (Apr) and Rewmi confirms this eternal dispute between the two men.


Creeping coup. The history of relations between the encountered president Macky Sall and the President of Rewmi, Idrissa Seck, back to the beginning of the rotation. During the time they spent together in the house of the "father" (Wade), the two brothers-enemies Liberals have cohabited peacefully. Each had traced a path policy and managed a hidden agenda. The eldest, Idrissa Seck, formed and shaped by the Pope Sopi, early access to the top management of state affairs. November 04, 2002, Idrissa Seck, former campaign manager and office of the president Abdoulaye Wade, has access to the Prime Minister. He replaces post Madior Boye Mame, carried by the sinking of the "Joola". While the youngest, Macky Sall, was far behind in the state hierarchy. From May 2001 to November 2002 he was Minister of Mines, Energy and Water Resources in the government of Madior Boye Mame. Later, from August 2003 to April 2004, he was Minister of State, Minister of the Interior and Local Government, spokesman for the government of Prime Idrissa Seck. He will be replaced in that position by Mr. Ousmane Ngom. A bitter pill to Macky Sall? We can not tell. But the fact remains that since the relationship between the two men begin to falter. Distrust settles. Against plans and concoct plans are part and others to "liquidate" his vis-à-vis. Macky Sall, known for his character revenchard, ready to avenge his "enemies", watching every opportunity to take revenge on Idrissa Seck. On 1 September 2003, and No. 2 Troskiste the former Union for Democratic Renewal / Front for the alternation (Urd / Fa), Mahmoud Saleh (Editor's note: Today the masks have fallen, he became advisor policies of President Macky Sall) of the third floor of the hotel Independence out a big word, yet unknown to the vocabulary of the Senegalese democracy. The "creeping coup, then standing." He denounced the existence of a "creeping coup" this time, "standing" against the head of state (Abdoulaye Wade) and urges the security forces "healthy" alternation and opinion to the dam. The beginning of the end for Idrissa Seck. A boon to Macky Sall. Rushing into the breach to open the political liquidation of Idrissa Seck. Liquidation policy that begins a campaign of demonization of the former Prime Minister. The Journal "It is Noon" directed by Ndiogou Wack Seck (Pca current of Rts, today it is recognized for services rendered by the President Macky Sall) performs the dirty work. Idrissa Seck is vilified throughout the day and length of columns. The media lynching will not stop after the dismissal of the Prime Minister Idrissa Seck in 2004.
Affair sites Thies.
The woes of Idrissa Seck. A case known as Chantiers de Thies is brandished. An issue that has brought the signature of the current President Macky Sall. Who had convened the diplomatic corps accredited to Senegal Meridien President to seal the fate of Idrissa Seck, through a communication on charges of embezzlement in the yards of Thies.
Communication Macky Sall had focused on the conclusions of the General Inspectorate of State (Ige). Without mask "mackillage" Macky Sall door and fight for the political liquidation of Idrissa Seck, under the approving eye of their leader Abdoulaye Wade. Later, Idrissa Seck is sent to jail within that folder before being fully cleared by the justice. From his cell Rebeuss (Central Jail), Idrissa Seck has not failed to qualify Macky Sall 'traitor'.
Rewmi receipt
. Cleared by the justice, Idrissa Seck, on the eve of the 2007 presidential election as a candidate decides the political party he created, Rewmi.
Almighty Prime Minister Macky Sall, returned to the charge. October 04, 2006, at noon, Macky Sall summoned the press to break even for the prime minister Idrissa Seck. "I inform you instructions already given to the Minister of the Interior not to grant receipt to a political party to be called Rewmi (...) In fact, Rewmi our country Wolof language, is a common heritage, a common which no one can claim exclusivity for whatever purpose "said Macky Sall told reporters. Ironically, seven years later, it is under the same Macky Sall Idriss Seck received the receipt for his party Rewmi.
7 billion Taiwanese Fund
.
Macky Sall, who suffer the same political fate Idriss Seck in the Senegalese Democratic Party (PDS) will meet both the opposition and candidate for the 2012 presidential election against their tormentor Abdoulaye Wade. Even in the face with a common enemy, adversity between the two men surfaced. During the pre-campaign, Idrissa Seck, a large hare raised to counteract the meteoric rise in the polls Macky Sall. He pulls out a folder embarrassing for Macky Sall: Fund management Taiwanese amount of 7 billion. A fund provided to Macky Sall, then Prime Minister of Wade and whose management was deemed "nebula" by Idrissa Seck. Macky Sall without convincing attempt to explain this annoying file management.
The Covenant of the hotel Ndiambour
. The tension between the two men during the pre-campaign. Each camp sharpens his weapons to destroy the other. On the eve of the presidential election of 2012, all the leaders of the M23 and candidate for the succession of Abdoulaye Wade met at the Hotel Ndiambour to sign a pact in which they all pledged to campaign together and put pressure on Wade to that power.
Forty-eight hours, the coalition candidate Macky 2012, broke the pact and beat campaign inside the country. Meanwhile, Idrissa Seck and some other leaders of M23 face every day forces between Independence Square and Square Obelisk. An attitude that activists Rewmi never forgive forgiven and certainly never Macky Sall. Upon arrival, Macky Sall won the presidential election in the second round, with the support of his brother enemy Idrissa Seck and other candidates in the first round. Since the "Rewmistes" Macky Sall look like someone has stolen their leader's presidential destiny. Today, despite their alliance within the coalition "Benno Bokk Yakaar" Idrissa Seck and Macky Sall feuded animosity cordial. The next few days will be crucial in the follow-up to their "cursed alliance."
                                                                                                     HAROUNA
FALL
L

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