La recherche scientifique et technique
au Sénégal est confrontée à des difficultés qui ont comme noms : vétusté
des infrastructures, manque d’équipements et de moyens. Un constat fait sur le
terrain le week-end dernier lors d’une visite à l’intention du réseau des
journalistes scientifiques et techniques dans les centres et instituts de
recherches à Bambey et Thiès.
Le Réseau des journalistes scientifiques et
techniques (Rejost) en partenariat avec le Fonds national de recherches
agricoles et agro-alimentaires (Fnraa) et le centre système national de
recherches agro-sylvo-pastorales (Snrasp) ont organisé samedi dernier une
visite dans les centres de recherche de Dakar, Thiès et Bambey. Ce voyage au
cœur des centres de formation et de recherches a permis de constater de visu le
travail que les chercheurs abattent pour améliorer les conditions de vie et
d’existence des populations malgré les problèmes auxquels ces centres sont
confrontés et leurs conditions de travail parfois difficiles. Les problèmes, il
n’en manque pas à l’Isfar de Bambey/ D’ailleurs le directeur de cet institut de
recherche, Mohamed Camara, ne s’en cache pas : « On a besoin des moyens.
Les infrastructures sont vieilles, il faut les renouveler. On a un problème de
laboratoire. Cela peut avoir des incidences sur la qualité de la formation, une
école de formation a besoin d’applications sur le terrain en
laboratoire ». L’absence de laboratoire, poursuit-il, « est un
handicap pour nous. Cela plombe l’engouement, l’enthousiasme qui devrait
accompagner la recherche ». Pour autant, il ne baisse pas les bras :
« On est en train de chercher à mettre sur pied ces laboratoires. Il y a aussi
le partenariat qui nous aide à dérouler cet enseignement pratique ailleurs». Au
niveau de la Pépinière forestière de l’Isfar de Bambey, les étudiants et leurs
professeurs se débrouillent comme ils peuvent. « On n’a pas reçu d’appui.
C’est une initiative personnelle d’avoir cette pépinière il y a de cela deux
ans. Parce qu’on ne peut pas concevoir une formation d’ingénieur en foresterie
dans le domaine des eaux et forêts sans une pépinière. Ce qui est
inconcevable » dénonce ce professeur trouvé sur place. C’est presque le même
constat à l’Ensa de Thiès où les laboratoires sont vides et le matériel
vétuste. Commentant cette visite guidée, Moussa Fall le permanent du cadre de
concertation a laissé entendre que cela a permis de montrer les points faibles
du monde de la recherche, qui se résument au manque de moyens et un
environnement qui ne favorise pas la recherche. Malgré ces difficultés, il
existe, selon M. Fall, « des chercheurs déterminés qui travaillent avec
compétence et qui ont des objectifs bien précis qui sont le développement de
l’agriculture du Sénégal ».
HAROUNA
FALL
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