vendredi 19 juillet 2013

VETUSTE DES INFRASTRUCTURES, MANQUE D’EQUIPEMENTS ET DE MOYENS : La recherche scientifique se cherche






La recherche scientifique et technique au Sénégal est confrontée à des difficultés qui ont comme noms : vétusté des infrastructures, manque d’équipements et de moyens. Un constat fait sur le terrain le week-end dernier lors d’une visite à l’intention du réseau des journalistes scientifiques et techniques dans les centres et instituts de recherches à Bambey et Thiès.

Le Réseau des journalistes scientifiques et techniques (Rejost) en partenariat avec le Fonds national de recherches agricoles et agro-alimentaires (Fnraa) et le centre système national de recherches agro-sylvo-pastorales (Snrasp) ont organisé samedi dernier une visite dans les centres de recherche de Dakar, Thiès et Bambey. Ce voyage au cœur des centres de formation et de recherches a permis de constater de visu le travail que les chercheurs abattent pour améliorer les conditions de vie et d’existence des populations malgré les problèmes auxquels ces centres sont confrontés et leurs conditions de travail parfois difficiles. Les problèmes, il n’en manque pas à l’Isfar de Bambey/ D’ailleurs le directeur de cet institut de recherche, Mohamed Camara, ne s’en cache pas : « On a besoin des moyens. Les infrastructures sont vieilles, il faut les renouveler. On a un problème de laboratoire. Cela peut avoir des incidences sur la qualité de la formation, une école de formation a besoin d’applications sur le terrain en laboratoire ». L’absence de laboratoire, poursuit-il, « est un handicap pour nous. Cela plombe l’engouement, l’enthousiasme qui devrait accompagner la recherche ». Pour autant, il ne baisse pas les bras : « On est en train de chercher à mettre sur pied ces laboratoires. Il y a aussi le partenariat qui nous aide à dérouler cet enseignement pratique ailleurs». Au niveau de la Pépinière forestière de l’Isfar de Bambey, les étudiants et leurs professeurs se débrouillent comme ils peuvent. « On n’a pas reçu d’appui. C’est une initiative personnelle d’avoir cette pépinière il y a de cela deux ans. Parce qu’on ne peut pas concevoir une formation d’ingénieur en foresterie dans le domaine des eaux et forêts sans une pépinière. Ce qui est inconcevable » dénonce ce professeur trouvé sur place. C’est presque le même constat à l’Ensa de Thiès où les laboratoires sont vides et le matériel vétuste. Commentant cette visite guidée, Moussa Fall le permanent du cadre de concertation a laissé entendre que cela a permis de montrer les points faibles du monde de la recherche, qui se résument au manque de moyens et un environnement qui ne favorise pas la recherche. Malgré ces difficultés, il existe, selon M. Fall, « des chercheurs déterminés qui travaillent avec compétence et qui ont des objectifs bien précis qui sont le développement de l’agriculture du Sénégal ».
HAROUNA FALL


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