Mouvement Karim
Président
(MKP)
Siège Social Soprim
Extension
Tél : 77 562
69 79
Dakar, le 30/05/2014
A Monsieur
Aboubakary Mbodj
Objet : Information
Monsieur,
Nous
venons par la présente dénoncer l’arrestation de notre frère Karim Wade en
détention provisoire depuis plus d’un an à la maison d’arrêt de Rebeus à Dakar au Sénégal.
La
CREI a été créée par une loi du 10 juillet 1981. Mais les
dispositions qui en résultent n’ont pas été reprises par la loi organique de
codification de l’organisation judiciaire du 02 février 1984.
Donc
la CREI a été abrogée en 1984. Nul ne le conteste, puisque pour faire revivre la CREI, il a fallu un
nouveau texte : le décret du Président Macky Sall du 10 Mai 2012.
La
CREI est juridiquement inexistante.
La
procédure de la CREI viole certains grands principes internationaux.
D’abord la présomption d’innocence par la procédure de
« mise en demeure » d’avoir à justifier de l’origine des fonds.
Ensuite le principe de l’accès aux voies de recours, exclu
par l’article 13 pourtant garanti par la Déclaration Universelle des Droits de
l’Homme, la Charte Africaine des Droits de l’Homme.
Enfin, le principe de l’égalité des armes puisque seul le
Procureur Spécial bénéficie de l’accès aux voies de recours en cas de non lieu.
Excellence,
vu tout cela, comment peut on garantir à Karim Wade un procès équitable ?
Non
ceci est impensable !
Si
Karim Wade devait être poursuivi à raison de ses faits et actes, il
bénéficierait en tant qu’ancien Ministre, du privilège de juridiction devant la
Haute Cour de Justice, ainsi que le prévoit la Constitution de la République du
Sénégal en son article 101.
Nous
sommes persuadés que Karim Wade est un otage politique, potentiel adversaire du
régime actuel pour remporter haut la main les élections de 2017.
Aujourd’hui
la libération de Karim Wade est une demande sociale pour tous les sénégalais qui
ne cessent d’en parler partout : dans les places publiques, dans les
marchés, dans les gares routières, dans les écoles, dans les universités, dans
les hôpitaux, dans les voitures, dans les avions, dans la rue, dans les
journaux, les télévisions et les stations de radios.
Nous,
MKP exigeons la libération de Karim Wade qui n’a rien à se reprocher, puisque
blanc comme neige et qui est victime d’un acharnement.
Monsieur
le Secrétaire Général, nous avons constaté depuis un (01) mois que Karim Wade
est privé de visite.
Ce
que nous déplorons et condamnons avec la dernière énergie car un détenu doit
bénéficier de visite de ses parents, ses amis, ses militants…
Nous
attirons votre attention sur cela, car, dans un Etat de droit comme le Sénégal,
les droits de Karim devraient être respectés.
Nous,
MKP exigeons un procès public pour que l’opinion nationale et internationale
soit bien édifiée.
Veuillez croire, Monsieur, à l’expression de notre haute et
sincère considération.
Le
Mouvement Karim Président (MKP)
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