Daouda Faye Vava propose la voie du «renoncement»
L’ancien vice-président du Sénat, Daouda Faye dit « Vava » propose une troisième voie au président de la république, Macky Sall pour la réduction de son mandat de 5 à 7 ans. En lieu et place de la voie référendaire et parlementaire, il propose le «renoncement», une voie tirée du droit canon.
Le débat autour de la procédure à adopter pour la réduction du mandat du président de la république, Macky Sall de 7 à 5 ans, s’enrichit avec la nouvelle proposition faite par l’ancien vice-président du Sénat, Daouda Faye «Vava», qui propose le «renoncement». « Le président Macky Sall peut emprunter la voie du renoncement pour la réduction de son mandat de 7 à 5 ans » indique M. Faye. A en croire, Daouda Faye, le renoncement est tiré du droit canon. C'est-à-dire la renonciation au profit d’un engagement moral. Cette procédure éviterait, éviterait au chef de l’Etat, « un probable camouflet de certains de ses alliés ou partenaires qui ne sont pas du même avis que lui sur cette question ». Cette troisième voie permettrait également, selon Daouda Faye, «d’éviter le référendum, qui couterait de l’argent du contribuable sénégalais et la vacance du pouvoir». Dans la pratique, explique-t-il, le président de la république, saisit officiellement le Conseil Constitutionnel, juge des élections, d’une lettre de renoncement des deux dernières années de son mandat, avec l’engagement de convoquer le corps électoral dès le premier semestre de sa cinquième année de mandat, pour organiser les élections présidentielles. Toutefois, précise-t-il, même si la réduction du mandat de 7 à 5 ans est un engagement personnel, le président devait en discuter « avec ses frères de parti et ses alliés pour un consensus ». Donnant sa position sur la question, Daouda Faye déclare qu’il n’est pas favorable à une réduction du mandat du président. Pour la simple raison, dit-il, qu’il a toujours soutenu qu’il ne faut pas toucher à la constitution pour réduire le mandat du président et pour être constant avec lui-même, il ne peut pas changer d’une position à une autre. Sur l’affaire des biens mal acquis, qui suscite un débat sur la médiation pénale, Daouda Faye, estime que c’est d’abord un aveu partiel des accusés d’une part, et un manque d’assurance de l’accusateur d’autre part. « Parce qu’on ne peut pas être responsable à 80% de quelque chose. On est responsable ou on n’est pas responsable. Il faut éviter qu’il ait erreur judiciaire et que les gens engagent les poursuites sur des bases saines » dit-il.
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