Santé : la e-cigarette fait un tabac

L’incontournable bonne résolution de la rentrée : arrêter la clope. Et si, pour une fois, vous vous y teniez ? D’autant qu’aux quatre coins du département, les points de vente de cigarettes électroniques se multiplient.

Alors que le gouvernement projette de taxer les e-cigarettes, il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouveau point de vente ne s’ouvre en ville. Et la Seine-et-Marne ne fait pas exception. Après Melun, en juillet, un Point Smoke ouvre ses portes à Brie-Comte-Robert. Également prochainement à Pontault-Combault ou à Montereau-Fault-Yonne, etc.

Cinq fois moins cher

De Provins à Lieusaint, en passant par Barbizon, la cigarette électronique fait un tabac. Ils seraient déjà plus d’un million de personnes à s’être tournées vers ce produit high-tech. A Melun aussi, les vapoteurs sont de plus en plus nombreux. Devant le Point Smoke de la rue René Pouteau, la file d’attente ne désemplit pas. Fraise, mangue, kiwi, réglisse, café et même tabac : quelque 80 saveurs se côtoient en flacons sur les étagères de la boutique. Pour Audrey, ça sera citron, pinacolada et banane. La jeune femme est motivée. Elle fumait un paquet par jour, il y a encore trois semaines. Aujourd’hui, elle ne consomme plus que quatre cigarettes, six dans les « grands jours ». Sa principale motivation : faire des économies. « Avec mon conjoint, nous avions un budget de 500 euros par mois pour les paquets de cigarettes. Ce budget va être divisé par cinq !  », compte-t-elle.

Lucratif

Et celui qui se frotte aussi les mains, c’est Eric André, le gérant du magasin. Ce dernier n’a pas souhaité divulguer son chiffre d’affaires mais il confirme qu’il est « bien au delà du prévisionnel de départ ». Alors simple phénomène de mode ou véritable tournant dans le domaine de la santé ? Pour Ludovic, 45 ans, l’essayer c’est l’adopter ! « J’ai commencé à fumer à 13 ans. J’en étais à un paquet par jour, raconte cet ancien fumeur. A une époque, j’ai essayé les patchs mais ça n’a pas marché. Cela fait seulement 4 jours que je vapote et déjà je ne touche plus à la cigarette !»

Sans danger ?

De quoi, en effet, bouleverser les habitudes ! Mais il reste une question en suspend : ce produit est-il vraiment inoffensif pour la santé ? « Comme pour tout, ce qui est nocif, ce sont les abus », analyse Eric André. Mais aucune véritable étude n’a, pour l’instant, réussi à trancher le débat. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a commandé une étude sur les risques et les bénéfices de la e-cigarette. En attendant des milliers d’adeptes sont chaque jour convertis. Et, avec 15 millions de fumeurs, en France, le succès de la cigarette électronique ne semble pas prêt de s’éteindre !

Vanessa RELOUZATlarepublique77.fr