Le secrétaire général
d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, se dit préoccupé par la décision de justice
rendue hier contre le journal « Le Quotidien », condamné à un mois de
prison ferme, assortie d’une suspension du journal pour trois mois et d’une
amende de 10 millions de francs.
« Nous
sommes extrêmement préoccupés par cette décision de justice. Dans aucune grande
démocratie au monde, une peine de suspension de journal n’est prononcée. Les
lois de la presse ne sont plus en phase avec les libertés d’expression. Ces cas
sont prévus dans l’actuel Code de la presse. C’est un code qui est déphasage
avec les libertés démocratiques. Aucun journaliste, ne doit être emprisonné.
Aucune décision de fermeture de journaux ne devait être prise. Ils peuvent
demander des dommages et intérêts aux journaux, mais pas à les fermer. C’est
une sanction anachronique. Il faut que le Parlement en prenne connaissance.
Nous avons des lois répressives au Sénégal. Il faut réformer nos lois. Surtout
celles relatives sur l’accès à l’information. Les autorités ne veulent pas
donner l’information. Elles se cachent derrière le secret professionnel pour ne
pas donner l’information. Alors que le public a besoin d’informations pour s’informer.
La presse est une sentinelle de la démocratie. Nous avons besoin d’elle pour la
promotion de la bonne gouvernance. Nous espérons qu’en appel, les juges vont
revoir leur copie. Parce qu’une telle décision n’est pas bonne pour l’image du
Sénégal »
Harouna FALL
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